L’Algérie accepte les aides spontanées et «ne demande pas l’aumône»

Proposition d’aide

Le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune était clair et concis dans sa réponse concernant l’aide financière sans intérêts de 130 millions USD proposée par l’Institution de Bretton Woods et la Banque mondiale (BM) pour la soutenir dans sa lutte contre l’épidémie du coronavirus, estimant que l’Algérie dispose des moyens financiers pour contenir la crise sanitaire et réceptive à toute aide «spontanée», sans aucune autre intention.

Sans prétention, il a affirmé que «celui qui veut nous aider spontanément soit le bienvenu et ceci sera pour nous un geste d’amitié, mais nous ne demanderons pas l’aumône … nous avons suffisamment de moyens», soutenant que «l’Etat dispose des moyens suffisants pour faire face à la pandémie du Covid-19 et il est prêt à mobiliser d’autres montants supplémentaires si besoin ». L’Algérie en ces temps de crise n’a pas le doit à l’erreur et ne devrait pas anticiper dans des dettes qui auront plus tard des répercussions à long terme sur l’économie du pays. L’Algérie n’a pas encore digéré et sortie des effets néfastes de sa périlleuse expérience avec le Fonds monétaire international (FMI) durant les années 80. L’Algérie aurait souhaité en ces temps de crise bénéficié d’un geste d’amitié et spontané de la part de ces organisations ou autres qui ont déjà exprimé leur soutien financier sans mauvaise intention derrière à d’autres pays dans la même situation que l’Algérie. Cependant, l’Etat semble être prudent et visionnaire dans sa position quant à cette aide financière bien qu’elle ne soit sans intérêt le risque à prendre en contractant une dette extérieure serait élevé quant à la solvabilité du crédit dans la période suivant la dissipation de la pandémie et qui s’annonce assez complexe et difficile pour les finances de l’Etat. Il y a lieu de rappeler, à cet effet, que l’Algérie s’appuie, à l’échéance, sur ses ressources maigres afin de faire face à la crise et ne nécessite pas d’aide supplémentaire, surtout pas de créances. Il a rappelé, à cet effet, que « l’affectation, au début de la crise de 370 mds de centimes pour l’acquisition de moyens de prévention et la réalisation de travaux d’aménagement et autres puis ensuite de 100 millions USD », évoquant au passage les aides chinoises en matière de matériels médical afin d’aider le pays à lutter contre le coronavirus, ce qui témoigne d’une volonté sincère d’aider le peuple algérien et « au nom de l’amitié et relations historiques» entre les deux pays respectifs. Il a assuré, dans ce cadre, que «les stocks disponibles en Algérie devront être renforcés par des commandes passées à la Chine de 100 millions de masques et 30.000 kits de dépistage, dont la réception est prévue entre le 1er au le 3 avril prochain ».
Samira Takharboucht