37 entreprises ont eu leurs licences de production de gel hydro-alcoolique

Covid-19

La situation sanitaire dans le pays au vu de la propagation du Covid-19 a causé une pénurie en termes de produits sanitaires tel que le gel hydro-alcoolique. Pour parer à ce problème, le ministre du Commerce a accordé, ces dix derniers jours, 37 licences de production de gel hydro-alcoolique à des entreprises fabriquant ce produit en vue d’encourager sa production, a déclaré le ministre du Commerce Kamel Rezig.

«Le secteur du Commerce attache une grande importance au contrôle des produits destinés à la stérilisation et à la désinfection pour faire face à la pandémie, notamment en ce qui concerne le gel hydroalcoolique», a indiqué dans un entretien accordé à l’agence officielle, faisant état de l’octroi, ces dix derniers jours, de 37 licences aux entreprises intéressées par la fabrication de ce produit. Dans ce cadre, il a appelé les petites et moyennes entreprises (PME) actives dans la production de ce produit, à titre gracieux ou pour la vente, à se présenter aux services du ministère du Commerce au niveau des 48 wilayas à l’effet de déposer leur demande de licence comprenant une demande administrative et le rapport du laboratoire portant composition du produit ainsi que les documents administratifs de l’entreprise en question.
L’opération contribue à garantir la qualité et le contrôle du produit, a souligné le ministre ajoutant que les entreprises qui ne détiennent pas de licences risquent des sanctions dissuasives. Les services du ministère ont contacté certaines entreprises productrices de ce produit pour les inviter à régulariser leur situation juridique, à même de leur permettre de poursuivre leurs activités de manière légale, a-t-il poursuivi. «Nous allons temporiser avant d’appliquer la loi car la conjoncture est difficile et le produit est important pour le citoyen, mais nous redoutons la contrefaçon ou la manipulation de la composante du produit, c’est pourquoi nous avons convoqué les entreprises productrices et leur avons demandé de compléter leurs procédures légales», a expliqué le ministre. En ce qui concerne les masques et gants, le ministre a précisé que leur fabrication n’était pas soumise aux licences du ministère du Commerce, mais plutôt régie par les lois du secteur de la Santé et de l’Industrie pharmaceutique qui contrôlent leur conformité aux normes en vigueur à cet égard.

Les opérations s et d’exportations se poursuivent normalement
En évoquant le mouvement du commerce extérieur de l’Algérie (importations et exportations), le ministre a indiqué qu’il se poursuivait à un rythme normal, dans le respect des mesures préventives rigoureuses appliquées depuis la propagation du nouveau coronavirus, soulignant que la décision de fermeture des frontières excluait le trafic commercial. Le ministre a qualifié de «normal» le mouvement commercial des importations et des exportations, à l’exception de la décision interdisant l’exportation de certains produits médicaux et alimentaires de «manière provisoire», dont la liste a été établie, dans le but de satisfaire les besoins du marché national. Il s’agit d’une mesure prise à titre préventif en cette période de pandémie, a-t-il ajouté.
Cette décision du Premier ministre «n’est pas appliquée avec effet rétroactif», a-t-il souligné, précisant que toutes les opérations entamées avant sa promulgation seront finalisées et il y va de même pour les transactions effectuées avec des pays comme la Tunisie, la Libye et la Mauritanie dans le cadre de conventions signées auparavant. Le ministre a indiqué, en outre, que les changements enregistrés à l’échelle internationale, suite à la propagation du Covid-19, à l’origine d’une récession de l’économie mondiale et du recul du commerce extérieur, provoqueront, sans doute, un ralentissement du mouvement commercial.
Djamila Sai