L’athlète Walid Bidani s’entraine toujours en solo

Haltérophilie

L’haltérophile algérien Walid Bidani, tout proche d’une qualification aux prochains Jeux Olympiques de Tokyo (23 juillet-9 août 2021), s’entraîne toujours en solo, à Maghnia (Ouest du pays) en raison de la pandémie du coronavirus (Covid-19), selon le directeur technique national (DTN).

Depuis, la décision du ministère de la Jeunesse et des sports (MJS) de fermer  toutes les infrastructures sportives (sauf pour les athlètes qualifiés aux JO et en voie se qualifier), Bidani a pris ses loges à Maghnia (son domicile) et s’entraîne en solo pour maintenir sa forme physique et technique. «Bidani s’entraine tous les matins à la salle de Maghnia dotée de tout le matériel nécessaire. Son entraîneur le Géorgien Ivan Grigore lui a prescrit un programme détaillé. Les deux hommes sont en contact régulier sur le WatsApp pour échanger les nouvelles et ajuster le travail en cas de nécessité», a indiqué à l’APS, le Directeur technique national (DTN) de la Fédération algérienne d’haltérophilie (FAH), Djamel Aggoun.
L’athlète est pris en charge par la fédération sur le plan de la restauration et des moyens de récupération. Il demeure ainsi le seul athlète d’élite algérien en haltérophilie à rester en activité. «Les chances de l’haltérophilie algérien pour une place aux JO de Tokyo repose sur Bidani (+109kg) qui est à 90% qualifié. Il est à la 9e position mondiale. Il lui manque, peut-être une compétition à faire (tournoi africain de qualification) pour confirmer ses performances», a expliqué le DTN. Il est vrai que la fédération algérienne d’haltérophilie a mis le paquet sur Bidani, médaillé de bronze au mondial en septembre dernier en Thaïlande, avant d’enchainer par deux médailles (argent et bronze) lors du tournoi international de Doha (Qatar).  «Bidani a bénéficié de 260 jours de préparation à l’étranger sans compter les tournois et compétitions internationales auxquels il avait pris part.  Sa préparation marchait très bien avant le Covid-19 qui a tout freiné.  Mais, on se devait de favoriser cet athlète par apport aux autres, avec l’aide du MJS», a souligné Aggoun, relevant au passage l’absence du soutien du Comité olympique et sportif (COA) qui «était de tout temps derrière nos athlètes performants avec son aide et son assistance», a-t-il ajouté. D’autre part, Bidani est tenu de suivre le programme de la WADA (Agence  mondiale anti-dopage) qui a exigé le programme d’entrainement de tous les  athlètes qualifiés ou susceptibles de se qualifier aux JO de Tokyo. «On a déjà envoyé le programme d’entrainement de Bidani et de Saddam  Missaoui à la WADA, qui peut à tout moment dépêcher  un de ses agents pour contrôler les athlètes inscrits dans son calendrier», a averti le DTN, rappelant que Missaoui avait déjà subi un contrôle inopiné, fin février. Après le report des tournois de qualification de la Fédération internationale, la direction technique nationale reste à l’écoute de toute nouvelle émanant de l’instance internationale, surtout de la nouvelle date du Championnat d’Afrique, qualificatif aux JO, initialement prévu à Maurice en avril, et reporté en juin 2020. «Le rendez-vous  de Maurice est important pour nous, puisqu’il concerne aussi deux autres athlètes (Missaoui Saddam et Fatma-Zohra Bouchra Hirèche, toujours en course pour une qualification olympique», a relevé le DTN. «Missaoui a 40% de chance de se qualifier, sinon il devrait attendre une éventuelle invitation de l’instance internationale.» Abordant le volet des compétitions nationales, le responsable de la DTN a laissé entendre que le prochain Championnat national d’haltérophilie, si il devait être organisé après le mois sacré du Ramadhan, il y aurait une forte probabilité qu’il soit ouvert à tous les athlètes avec une possibilité d’exiger un minima de participation. Le DTN s’est référée aux régionaux qui devaient se tenir avant le 31 mars, mais interrompues en raison de la situation sanitaire en Algérie.
R. S.