La chasse au financement extérieur illégal

Paysage médiatique :

Tous les dossiers de financements extérieurs au bénéfice de la presse ou de tout autre secteur seront ouverts, c’est-à-dire mis à plat par les instances ad hoc de l’Etat, a confirmé le ministère de la Communication qui rappelle que ces financements sont «absolument interdits» par la loi.

Le ministère explique que « cet examen et cette exposition en détail seront effectués sous l’angle de ce que ces financements étrangers recèlent comme atteintes caractérisées à la souveraineté nationale ». En outre, « ces financements alimentent les résistances aux réformes patriotiques souhaitées», précise le ministère. Le ministère de la Communication a rappelé que le premier responsable du secteur, le Dr. Ammar Belhimer, porte-parole du gouvernement, avait récemment appelé tous les acteurs de la presse nationale au «strict respect de la loi, notamment en ce qui concerne les financements étrangers» et avait précisé que «ces financements extérieurs quelles qu’en soient la nature, l’origine et la provenance sont absolument interdits». Selon une source au fait de cette affaire, ces dossiers étaient ficelés en 2013 déjà, et devaient être tranchés par la justice, mais au niveau du cercle présidentiel qui détenait le pouvoir, les dossiers ont été bloqués parce qu’il ne fallait pas que l’action judiciaire, parfaitement légale, au demeurant, apparaisse comme une atteinte à la liberté de la presse. A l’époque, l’ancien pouvoir était sensible, voire vulnérable à la pression des organisations prétendument de défense des droits de l’Homme qui n’auraient évidemment pas hésité à sauter sur l’occasion. Au lieu d’avoir le courage d’engager l’action salutaire d’assainissement du paysage médiatique en s’attaquant à l’intrusion étrangère à travers des financements douteux de médias écrits et audiovisuels, l’ancien pouvoir avait préféré laisser faire. On sait que le président Tebboune ne cesse de prôner la rupture avec les pratiques mafieuses anciennes. C’est ce à quoi s’est attelé le ministère de la Communication dont le communiqué précise que la mise à plat des financements étrangers «s’inscrit en droite ligne de l’entreprise de redressement national que le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a la ferme volonté de mener à son terme, et qui passe par une remise à plat des bases institutionnelles et juridiques de l’Etat et de l’économie». Il s’agit dans ce cadre de «procéder à un état des lieux sans concessions pour aboutir à une reconstruction totale de l’Etat qui est la base solide sur laquelle reposera la Nouvelle République dont les 54 engagements présidentiels de l’élection présidentielle du 12 décembre 2019 ont en esquissé les lignes directrices», a conclu le communiqué.
L. A.