La Sonatrach signe deux accords de partenariat

Malgré la crise, il reste des opportunités à saisir

Depuis le début de la crise sanitaire du coronavirus qui secoue le monde entier depuis presque quatre mois, doublée d’une crise économique sans précédent, la compagnie nationale des hydrocarbures (Sonatrach) intensifie ses efforts afin d’anticiper le déséquilibre de la demande et l’offre du marché pétrolier et la chute de la production locale.

Elle était amenée à faire plusieurs sacrifices pour commercialiser le brut algérien en le maintenant à un niveau bas sous la pression d’un marché en déprime. Cependant, même dans les pires états du marché, il reste toujours des opportunités à saisir. Après avoir perdu des parts de marchés en Europe en raison de la rude concurrence et la crise sanitaire, la Sonatrach a signé deux Mémorandums d’Entente (MoU) avec la société russe Zarubezhneft et la société turque Turkiye Petrolleri Anonim Ortakliôi (TPAO), a fait savoir dans un communiqué. En quête d’un nouveau souffle, ces deux accords représentent une bonne opportunité pour relancer les investissements dans le domaine de l’exploration minière et pétrolière. Un partenariat gagnant-gagnant qui intervient dans un contexte assez complexe et incertain. Faisant face à de grands défis, la compagnie nationale des hydrocarbures devra investir dans d’autres créneaux, chercher des alternatives et partenaires et profiter de cette période de crise comme étant une phase d’opportunité. Un marché volatile, selon les experts ne signifie par une crise dans tous les secteurs, mais des remises en question et dépend aussi du bon sens des investisseurs et à se tenir aux bonnes pratiques. Dans ces pires conditions, la Sonatrach est confrontée à plusieurs difficultés situées à différents niveaux, de gestion et de fonctionnement. Cette crise sanitaire et le ralentissement économique pourrait donner plus de temps au groupe pour redéfinir ses priorités et stratégies de développement. Certes, les bulles commerciales ne seront pas évitables avec ce ralentissement économique, mais peuvent être un avantage pour la compagnie Sonatrach et l’Algérie qui devra saisir toutes les opportunités de partenariats et d’échange de savoir-faire pour gagner en expérience en la matière. Egalement, relancer les investissements dans le domaine pétrolier et minier en repli depuis plusieurs années. C’est d’ailleurs, l’objectif desdits accords qui, selon le communiqué du groupe pétrolier algérien «permettront, notamment, la relance de l’activité Exploration en partenariat et un juste partage des risques dans cette activité capitalistique». Les deux accords signés avec les deux partenaires étrangers «permettront d’engager des discussions conjointes sur les opportunités concernant l’exploration, le développement et l’exploitation d’hydrocarbures en Algérie notamment à la suite de la promulgation de la nouvelle loi algérienne sur les Hydrocarbures», a souligné la même source, estimant que «la signature de ces deux mémorandums d’entente confirme le dynamisme retrouvé du domaine minier algérien, dans le cadre des nouvelles dispositions attractives introduites par la loi sur les activités hydrocarbures». Devant l’urgence de la situation économique du pays, la compagnie nationale des hydrocarbures conjugue ses efforts avec les autres secteurs, notamment, industriel afin de franchir ensemble cette crise et minimiser le risque de l’érosion des réserves en devises du pays. En quête d’autres pistes pour prendre le cap, le ministère de l’Energie redouble de prudence et reste attentif à l’évolution du marché pétrolier et énergétique. Lors de la dernière réunion du gouvernement, le ministre de la tutelle, Mohamed Arkab, a exposé la situation du marché mondial du pétrole, ses perspectives et ses impacts et ce, à la lumière des décisions prises lors de la 10ème réunion ministérielle extraordinaire de l’Opep+ tenue le 12 avril 2020.
Samira Takharboucht