Les habitants des quartiers populaires crient leur ras-le-bol

Chasse aux délinquants

Ces deux dernières semaines, les services de sécurités sont confrontés à des violences et tensions intrafamiliales assez importantes dans les quartiers populaires des grandes villes.

Plusieurs interpellations ont été enregistrées dans plusieurs quartiers surpeuplés de la capitale Alger, de Constantine ou d’Oran, pour des actes de délinquance et de trouble à l’ordre public en période de confinement contre le coronavirus. La chasse aux délinquants dans ces quartiers par la police s’est intensifiée, ces dernières semaines. Des descentes régulières sont effectuées, régulièrement, pour maintenir l’ordre public et veiller sur la protection des citoyens. Cette augmentation des violences intrafamiliales et du non respect des mesures du confinement sont punis par la loi. Certains jeunes arrêtés, pour des rixes nocturnes et détentions d’armes blanches, ont été condamnés à des peines d’emprisonnements et des amendes assez lourdes.
Le confinement partiel de plusieurs villes du pays a eu pour conséquence la hausse des violences dans les quartiers populaires actifs et en mouvement habituellement. Gagné par l’exaspération, l’anxiété et l’occupation, les jeunes de certains quartiers populaires de Ouled Fayet, de Douéra, de Ain Nadja et d’autres communes profitent de ce confinement pour régler des comptes et surtout semer la terreur provoquant la terreur et la peur des habitants de ces quartiers qui ont alerté les services de police et de la Gendarmerie afin de mettre un terme à leur calvaire. Des actes de délinquance sont lourdement punis par la loi.
Pour rappel, le tribunal de Koléa (Tipasa) a condamné, lundi dernier, 17 personnes à deux ans et trois ans de prison fermes dans une affaire de troubles à l’ordre public à Douéra, à l’ouest d’Alger. Impliquées dans des altercations avec armes blanche, plusieurs personnes impliquées dans ces bagarres ont été condamnées par la chambre pénale du tribunal de Laarba (Blida) à des peines de 3 à 10 ans de prison ferme, selon le communiqué de la Cour de Blida. Plusieurs autres affaires du genre ont été constatées au niveau de plusieurs autres quartiers d’Alger, de Constantine, d’Oran et d’autres wilayas nécessitant l’intervention des forces de l’ordre et la mise en place des dispositifs proportionnels afin de lutter contre la prolifération des actes de violence et la guéguerre entre les petits délinquants, en ces temps de confinement.
Le risque de la hausse des violences intrafamiliales ou sociales pourrait augmenter, selon certains médecins spécialistes, qui renvoient ces comportements agressifs aux conditions du confinement des familles des quartiers populaires et l’exaspération des jeunes qui n’arrivent pas à rester chez eux pour de multiples raisons, ce qui engendre des sentiments d’anxiété et des risques de dépression incitant à adopter des comportements violents et agressifs envers les autres. Ce n’est pas le cas de tout le monde, mais ce type d’agissement apparaît chez les personnes frustrées et surtout ceux qui dépendent de la consommation de certains excitants et drogues. Mobilisés pour lutter contre ces violences, les services de la Gendarmerie nationale et de la police effectuent des patrouilles régulières dans les quartiers sensibles et fortement exposés à des comportements pareils.
Samira Takharboucht