Le dernier crochet de Omar Aliane…

La Der

Le Lion est parti. Aâmi Omar Aliane dit Kaddour est décédé dimanche chez lui à Boufarik après une maladie qui a fini par le mettre K.-O. lui qui résistait pourtant aux coups… Il ne s’agit pas de Covid-19. Aâmi Omar était souffrant depuis un moment déjà. En appelant son fils Sofiane pour avoir de ses nouvelles, un peu plus tôt durant cette journée fatidique, nous avions reçu une douche froide. Les nouvelles n’étaient pas bonnes.

L’état de santé de Aâmi Omar s’était dégradé. Les Aliane sont pessimistes. Quelques instants plus tard, je reçois un appel de Sofiane. Je comprends. Je mets du temps pour répondre comme pour ne pas apprendre cette mauvaise nouvelle… Aâmi Omar est bel et bien mort. Sofiane, son fils, son confident, son bras droit est anéanti. A travers ce décès nous perdons tous un père, un ami, un sportif de renom qui aimait rigoler. Pour l’avoir côtoyé, comme tant d’autres amis, journalistes et sportifs, nous ne pouvons que rendre hommage à un grand monsieur de la boxe algérienne que l’on n’avait pas assez exploité, malheureusement. C’est que même étant un peu affaibli par une intervention chirurgicale subie, il y a quelques années déjà à la cheville, il n’hésitait pas à se rendre à la salle de boxe de son club «Mitidja» pour s’occuper des futurs pugilistes, en particulier son petit-fils Mohamed. Il respirait et ne vivait que pour sa passion : la boxe. Lorsque nous évoquions cette discipline sous toutes ses coutures, Aâmi Omar était aux anges. Il en parlait avec amour. Athlète, champion, premier médaillé d’or de l’Algérie indépendante en 1963 aux Jeux de l’Amitié de Dakar (Sénégal), entraîneur de différents clubs, sélectionneur national, membre de la Fédération algérienne de boxe, il avait un parcours riche que peu de sportifs ont pu réaliser. Il y a tellement de chose à dire sur Aâmi Omar. Difficile cependant d’en dire plus. Difficile de l’évoquer au passé, lui l’ami, le père, le sportif… A sa femme, ses enfants et toute sa famille, nos plus sincères condoléances en cette triste occasion, compassion et sympathie. A Allah nous appartenons, et à Lui nous retournons.
Sofiane Gassouma