Le MCA se viderait-il de ses joueurs ?

Football

Le confinement ne serait certainement pas responsable de ce qui secoue le Doyen des clubs de football algériens. Le Mouloudia d’Alger avance à petits pas depuis une période qui devient pénible pour les fans, joueurs et staff.

L’image commence à se faner, malgré les tentatives de récupérer ce qui est récupérable. Difficile de réussir ce pari, au regard du séisme qui secoue, depuis, ce grand club. La magnitude semble inquiéter un peu plus les dirigeants qui accusent réception d’un départ massif des joueurs, aussi bien chez ceux qui sont en fin de bail que chez les éléments encore sous contrat. Que réserve l’avenir à ce club de référence ? Les déclarations faites l’ont été par les dirigeants qui n’arrivent toujours pas à convaincre la rue qui reste en alerte. Les batteries d’infos diffusées ne sont pas celles qui calmeraient les ardeurs des supporters qui affichent des signes de fatigue. Que faire ? C’est la grande question qui ressemble à une étoile d’araignée qui s’accroche à toutes les hypothèses qui apparaissent ça et là. Sonatrach, le propriétaire de ce club envisagerait sérieusement de réduire considérablement le budget alloué au club, et «par ricochet les salaires que la compagnie a décidés de plafonner en prévision de la nouvelle saison, même pour ceux sous contrat».
Que se passera-t-il demain ? Que fera le président du club, Abdennacer Almas qui a pris les destinées du club depuis quelques mois ? Comment va-t-il faire pour calmer la menace des cadres de l’équipe, à vouloir jeter l’éponge et ils sont nombreux qui ne le cachent pas, à l’image du latéral Abderrahmane Hachoud, et des attaquants Hicham Nekkache et Walid Derrardja ? Leur décision semble être irréversible puisqu’ils annoncent qu’ils partiraient à la fin de la saison. La cause ? Aller chercher un club à l’étranger, notamment dans cette sphère du Golf qui «avale» un grand nombre de joueurs et on pense croire que les Chafaï, Bendebka et autre Azzi, sont partis monnayer leurs talents en Arabie Saoudite et aux Emirats cet hiver, c’est un peu à l’image des clubs tunisiens qui absorbent les joueurs algériens. Alors cette hémorragie touchera-t-elle les cadres d’autres clubs ? Le MCA serait-il en passe de se vider de ses meilleurs joueurs ? L’inquiétude gagne les amoureux de cette équipe. Et cette inquiétude ne se balade pas seule puisqu’elle est escortée par des réactions, notamment par des propositions qui viseraient à examiner comment éviter ce dérapage inattendu ou presque. «L’état de santé du club est porteur d’un mal qui s’est vite propagé jusqu’à pousser nos meilleurs joueurs à envisager à lever les voiles.
Il faut croire qu’ils sont nombreux, mais une partie ne le dit pas, elle préfère réagir au moment voulu. C’est le cas du meneur de jeu Abderrahmane Bourdim». La propagation devient de plus en plus réelle. Un confrère évoque le cas de l’entraîneur Nabil Neghiz qui n’a qu’une saison et demi au compteur mais plutôt «ratée», «ne devrait pas lui aussi rester, vu qu’il est sollicité de toutes parts». La cascade qui se confirme va faire très mal à ce club qui fut une référence mais aussi qui avait fait face à des situations rocambolesques. Plusieurs pilotes se sont succédé aux commandes. A chaque installation, c’est une brochette de promesses qui accompagne le président, voire le staff.
Que restera-t-il de ce club si ces départs toucheraient aussi d’autres éléments cachés et qui voudraient se retirer ? On évoque avec insistance un éventuel départ du Sétifien Abdelmoumène Djabou, mais aussi du portier Farid Chaâl tentés par un changement d’air. «Un départ qu’on annonce irrévocable pour le meneur de jeu qui n’a pas trouvé ses repères avec le Mouloudia depuis son arrivée l’été dernier». Une saignée prévisible, conséquence de la gestion rocambolesque du club lors de la première manche du championnat par l’ancienne direction et ses conflits internes, mais aussi des projets de la nouvelle direction et de son employeur, et propriétaire, en l’occurrence Sonatrach qui a affiché ses intentions de réduire considérablement le budget alloué au club, et par ricochet, les salaires que la compagnie a décidé de plafonner en prévision de la nouvelle saison, même pour ceux sous contrat. Enfin, rappelant qu’à la mi-janvier, ils étaient en effet des dizaines de centaines à se présenter devant le siège de la compagnie pétrolière à Hydra, pour crier leur ras-le-bol de la situation qui prévaut au sein du club. Ils accusent ouvertement Sonatrach, car étant actionnaire majoritaire, d’être la cause de cette crise.
H. Hichem