Les Etats-Unis se retrouve pris au piège du coronavirus

Covid 19

Le président américain subit la pandémie davantage qu’il ne la contrôle, après avoir vu ses principaux arguments de campagne mis à mal en vue de sa réélection en novembre. «Nous avions la plus grande économie de l’histoire du monde.

Nous faisions mieux que la Chine, mieux que n’importe quel pays du monde, mieux que n’importe quel autre pays. Nous avions de loin le plus haut marché boursier de l’histoire.» Samedi 18 avril, comme à de nombreuses reprises depuis que Donald Trump tient des points de presse quotidiens, le président des Etats-Unis a laissé s’exprimer sa frustration et sa nostalgie d’un passé très proche. Deux mois plus tôt, il accumulait les bonnes nouvelles : les républicains du Sénat avaient fait barrage à la procédure de destitution engagée par les démocrates, tous les indicateurs économiques étaient au vert, et il s’apprêtait à récolter les fruits d’un premier accord commercial avec la Chine. Le Covid-19 a tout bouleversé, et le taux de chômage a plus que doublé en l’espace d’un mois, le privant pour l’instant de ce qui devait être son principal argument de campagne en novembre. M. Trump a d’ailleurs annoncé, lundi 20 avril, en contradiction apparente avec son intention de rouvrir l’économie américaine, qu’il allait suspendre toute immigration sur le sol américain. « Au regard de l’attaque de l’Invisible Ennemi, et face à la nécessité de protéger les emplois de nos GRANDS citoyens américains, je vais signer un décret présidentiel suspendant l’immigration aux Etats-Unis», a-t-il tweeté. Alors que l’épidémie a fait plus de 42 000 morts aux Etats-Unis, lundi 20 avril, et commence à ralentir dans les zones les plus touchées, à commencer par New York, Donald Trump ne cesse d’osciller entre deux postures : celle du rassembleur qu’exige la situation, et celle du diviseur qu’il endosse régulièrement depuis qu’il s’est installé dans le bureau Ovale.
R. I.