«Augmenter la production pour avoir les ressources nécessaires à la relance économique»

Mohamed Arkab, ministre de l’Energie :

Le ministre de l’Energie, Mohamed Arkab a mis en avant, hier dimanche à Alger, la nécessité d’augmenter les capacités de production pour avoir les ressources nécessaires à la relance économique, impactée par la pandémie du coronavirus.

« La capacité de production annuelle est confortable par rapport à nos besoins, mais nous voulons faire plus, parce que nous devons avoir les ressources nécessaires pour la relance économique », a-t-il indiqué. S’exprimant sur les ondes de la radio nationale Chaîne III dont il était l’invité de la rédaction, Mohamed Arkab a assuré que l’Algérie possède des réserves pétrolières prouvées d’environ 18 milliards de barils lui permettant de continuer à se placer sur le marché énergétique. Sans compter, a-t-il fait savoir, ses richesses en gaz naturel. « Avec une superficie minière d’environ 1.500 kilomètres carrés, parsemée de puits non encore équipés, le pays dispose de capacités propres à s’imposer sur le marché énergétique mondial», a-t-il dit. Les réserves prouvées de pétrole en Algérie, a-t-il fait observer sont de 1.340 millions de tonnes, soit 10 milliards de barils. «Au rythme actuel de la production, nous avons encore 27 années de production », a poursuivi le ministre relevant que les réserves en gaz naturel de l’Algérie, elles s’élèvent à 2.368 milliards de mètres cubes alors que le condensat de gaz naturel, les réserves s’élèvent à 260 millions de tonnes. Soit, l’équivalent de 4,1 milliards de tonnes de pétrole. «Toutes ces capacités, outre celles destinées à être exportées, représentent autant de réserves permettant à l’Algérie de les utiliser pour ses besoins propres, notamment en pour développer son industrie pétrochimique et hâter ainsi le pari de sa relance économique», a poursuivi Mohamed Arkab. Evoquant l’accord, historique, de réduction de la production entre les pays Opep et non-Opep, conclu à l’issue des réunions des 9 et 12 avril courant, à raison d’une baisse de 27% à laquelle consentira chaque signataire, soit environ 9,7 millions de barils/jour durant les mois d’avril et de mai 2020, M. Arkab a révélé que d’autres pays producteurs non-signataires vont se joindre à cet accord pour une réduction supplémentaire. «Le respect de l’accord est la seule solution pour rééquilibrer le marché», a-t-il dit soulignant que les signataires de l’accord ne cherchent pas un prix dommageable pour les consommateurs, mais plutôt un prix d’équilibre. Sur un autre registre, le ministre a révélé que Sonatrach a commencé à signer des mémorandums d’entente avec des partenaires étrangers pour l’exploration en Algérie et ce dans le cadre de la nouvelle loi sur les hydrocarbures, citant ExxonMobil, Zarubezhneft et la société turque Turkiye Petrolleri Anonim Ortakliôi (TPAO) et Chevron. « Les discussions sont entamées avec quatre compagnies pétrolières, Conoco, OMV, Gazprom Neft et Equinor », a-t-il ajouté faisant observer que l’objectif desdits mémorandums d’entente est d’augmenter les parts de marché à l’exportation et de préparer des quantités nécessaires d’hydrocarbures pour l’industrialisation, la relance économique et la création d’emplois.
R.M