«Bientôt des mécanismes pour le contrôle et la régulation du marché»

Filières de distribution des fruits et légumes et des viandes rouges

Le ministre du Commerce, Kamel Rezig a assuré, hier dimanche, que les filières de distribution des fruits et légumes et des viandes rouges seront réorganisées, annonçant, à l’occasion, la mise en place des mécanismes pour le contrôle et la régulation du marché en vue de mettre fin à l’anarchie. «Nos services n’ont pas suffisamment de contrôle sur le secteur de la distribution des fruits et légumes et de la viande. Ce n’est pas dans nos prérogatives », a indiqué le ministre.

Intervenant sur les ondes de la Radio nationale Chaîne I dont il était l’invité de « la matinée », le représentant du gouvernement a regretté que ceux qui ont la haute main sur la filière de la viande, n’aient pas respecté leurs engagements de mettre sur le marché de la viande à moins de 1000 dinars. «Quand on a annoncé l’importation de la viande congelée, ils (les maquignons et les professionnels de cette filière, ndlr) m’ont attaqué, tout en m’assurant qu’ils sont capables de mettre sur le marché pas moins de 28 millions de têtes de bétail, ovins et bovins. Mais je constate, aujourd’hui, qu’ils n’ont pas tenu leurs engagements», a fait remarquer le ministre.
Reconnaissant, néanmoins, que la pandémie du coronavirus y est aussi pour quelque chose dans la non-disponibilité de la viande à des prix accessibles aux petites bourses. Le ministre du commerce qui enchaîne, depuis quelques temps déjà des descentes inopinées sur les marchés (gros et détail) pour suivre de près la pratique des prix, face à des commerçants pour qui le mois de Ramadhan a toujours été une opportunité propice pour faire des affaires juteuses en faisant justement valser les étiquettes, juge que les prix des produits alimentaires n’ont pas enregistré de fortes hausses. A l’exception, a-t-il dit, des produits importés, les autres sont disponibles en grandes quantités. « Seuls les prix de la tomate et de la courgette, ont connu une hausse considérable, du fait de la forte demande en ce mois sacré du Ramadhan », a relevé Kamel Rezig, faisant observer que son département ministériel coordonne avec d’autres départements pour réduire la facture des importations.
Le ministre a, à l’occasion, réitéré son engagement à sévir contre les commerçants, légaux ou informels qui fouleraient aux pieds les orientations et directives de son département. Mettant en garde, sous la forme d’un avertissement, les commerçants qui se livreraient à la spéculation. Ces derniers (commerçants véreux, ndlr), a-t-il poursuivi, doivent savoir qu’ils n’ont pas affaire à une mafia, comme avec les anciens gouvernements, mais à un Etat qui entend bien faire respecter la loi.
Comme à chaque début du mois sacré du Ramadhan qui intervient cette année dans un contexte de crise sanitaire induite par la pandémie du coronavirus (Covid-19), les prix de certains produits alimentaires, principalement les fruits et légumes mais aussi la viande rouge, ont flambé. A l’exception, cette fois, des viandes blanches disponibles à des prix abordables. En effet, au premier jour de ce mois sacré du Ramadhan, certains produits,`comme la courgette notamment, a été cédée à 150 DA/kg, la tomate à plus de 100 DA/kg ou encore la carotte, le navet et l’oignon qui ont vu leurs prix doubler en moins de 24 heures, ceci sans parler de l’ail, inaccessible depuis longtemps déjà.
Rabah Mokhtari