Le Polisario réitère son refus de tout processus politique ne garantissant pas le droit à l’autodétermination

Chahid El Hafedh

Le Front Polisario a réitéré vendredi son refus de s’intégrer dans tout processus politique qui ne garantisse pas le droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance, a indiqué l’agence de presse sahraouie (SPS).

Lors de sa réunion sous la présidence du président de la République, Secrétaire général du Front Polisario, Ibrahim Ghali, le bureau permanent du secrétariat national du parti a renouvelé le refus du Front Polisario de s’engager dans tout processus politique qui ne soit pas basé sur la garantie du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance, a précisé SPS. Le bureau permanent a, lors de sa réunion, examiné un certain nombre de points, en se concentrant sur les dossiers prioritaires, tels que l’éducation dans la période actuelle et ses difficultés résultant de l’épidémie mondiale, ainsi que les développements de la question sahraouie au niveau international. Le ministre des Affaires étrangères sahraoui a, lors de la réunion, fait un exposé sur l’évolution de la question sahraouie au niveau international. Dans ce contexte, après avoir évoqué la récente session du Conseil de sécurité sur le conflit au Sahara occidental, le bureau permanent a réaffirmé la position de la partie sahraouie, à travers l’examen par le Polisario de sa participation au processus de paix dirigé par les Nations unies, et son rejet absolu de toute solution non fondée sur la garantie du droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination et l’indépendance. Le bureau permanent a, d’autre part, appelé à l’intervention urgente des Nations unies afin d’accélérer la libération des prisonniers civils sahraouis dans les prisons marocaines, qui courent de nouveaux risques, du fait de la propagation de la pandémie de coronavirus dans les prisons marocaines, tenant l’Etat marocain pleinement responsable des conséquences graves pouvant résulter de son insistance à les maintenir en danger, a conclu l’agence sahraouie.

Le processus «paralysé» par les entraves du Maroc et ses alliés
Le représentant du Front Polisario auprès des Nations unies, Sidi Mohamed Omar, a soutenu que le processus de décolonisation du Sahara occidental «ne connaît pas de progrès» au niveau de l’ONU en raison des entraves dressées par le Maroc soutenu par ses alliés, décrivant l’état d’avancement actuel du processus de règlement du conflit de «paralysie totale», a rapporté dimanche l’agence de presse sahraouie (SPS). Lors d’une vidéoconférence intitulée : «Le processus de décolonisation inachevé au Sahara occidental, le processus de paix de l’ONU et la politique des grandes puissances», Sidi Omar, a évoqué les différentes étapes marquant l’évolution au sein de l’ONU de la question de décolonisation du Sahara occidental, dernière colonie en Afrique, en attente d’un règlement. En ce sens, M. Sidi Omar a passé en revue les différents obstacles empêchant tout progrès de la question de décolonisation du Sahara occidental au niveau des Nations unies, décrivant l’état actuel d’avancement du processus de «paralysie totale» en raison des entraves dressées par le Maroc avec le soutien de ses alliés. «Je considère que le rôle négatif que joue la France, qui soutient le Maroc (la puissance occupante), au Conseil de sécurité est l’une des principales raisons du non-respect par Rabat de ses obligations internationales», a-t-il souligné. Aussi, le diplomate sahraoui a mis l’accent sur la position du Polisario qu’elle avait exprimée en octobre dernier affirmant de ne participer à aucun processus qui ne respecte l’inaliénable droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance. Le diplomate sahraoui a saisi l’occasion pour émettre des recommandations afin de contrer la propagande marocaine et intensifier des campagnes internationales de solidarité avec la cause sahraouie, ainsi pour faire pression sur l’occupation marocaine, en mettant l’accent sur le rôle important que joue la société civile à cet égard. Plus de 80 participants de différents pays ont assisté à la conférence, selon la même source.
R. I.