Les propositions approuvées, soumises au président de la République

Alors que le ministère de l’Education a écarté l’option d’une année scolaire blanche

Le ministre de l’Education nationale, Mohamed Ouadjaout, a affirmé, avant-hier lundi à Alger, que les propositions, les plus réalistes, émises par les partenaires sociaux du secteur lors des réunions consultatives engagées sur ce qui peut être attendu pour le reste de l’année scolaire en cours à la lumière des évolutions imposées par la pandémie du Coronavirus (Covid-19), seront soumises au président de la République.

«Toutes les suggestions faites par les partenaires sociaux, syndicats du secteur et associations de parents d’élèves, seront prises en considération», a-t-il indiqué lors de sa rencontre avec la Fédération des parents d’élèves sur l’organisation du reste de la présente année scolaire. Le ministre qui a écarté l’option d’une année blanche en raison de l’arrêt des cours imposé par la pandémie du Coronavirus, du fait que le taux d’avancement dans l’application des programmes enregistré jusqu’au 12 mars dernier, dans les trois paliers d’enseignement, avant l’application des mesures de prévention pour endiguer la propagation du Covid-19, a fait savoir que la manière d’organiser les examens de fin d’année et d’évaluer la présente année seront décidées par le chef de l’Etat.
«C’est le président de la République qui prendra la décision», a poursuivi le ministre. Pour sa part, le président du bureau national de l’Union nationale du personnel de l’éducation et de la formation (Unpef), Sadek Dziri, a estimé, hier mardi, à Alger, qu’il est peu probable que les élèves reprennent le chemin de l’école après la date du 15 mai prochain, qui est la date de fin de l’année scolaire dans la situation normale. «Toutes les décisions à prendre concernant la présente année scolaire des élèves dépendront de l’évolution de la situation sanitaire dans le pays», a-t-il indiqué. S’exprimant sur les ondes de la radio nationale Chaîne I dont il était l’invité de «la matinée», Sadek Dziri a, à l’occasion, proposé de comptabiliser le 1er et le 2ème trimestre pour les cycles primaire et moyen, et ce, en réduisant la moyenne de passage à 4,5/10 pour le primaire et à 9/20 pour le moyen, sans recourir à des examens de fin d’année, pour, a-t-il indiqué, sauver l’année scolaire en cours. Proposant, au passage, le report de l’examen du baccalauréat à fin septembre prochain afin, a-t-il dit, de donner aux élèves la possibilité de se préparer et réviser.
«Dans l’éventualité d’une reprise des cours, nous suggérons ici que la décision soit limitée aux niveaux moyen et secondaire, en prenant toutes les mesures de précaution, telles que la stérilisation des écoles, la distanciation sociale et le port de masques», a-t-il observé. Soulignant que les contacts entre la Fédération et le ministère de l’Education nationale se poursuivent en soumettant des propositions et les mesures envisageables pour le reste de l’année scolaire en cours, Sadek Dziri a assuré que celles-ci (propositions, ndlr) sont dans l’intérêt des élèves. «Il n’y a aucune crainte pour leur avenir scolaire», a poursuivi l’invité de «la matinale» de la Radio nationale Chaîne I. Récemment, le ministre de l’Education nationale avait adressé un message à la famille éducative dans lequel il a mis en avant l’importance d’agir, de concert et de réfléchir ensemble, avec les partenaires sociaux sur les mesures envisageables pour le reste de l’année scolaire en cours notamment en ce qui concerne les examens.
Rabah Mokhtari