Vers un compromis qui satisfera les élèves, les parents et la famille éducative

Le ministre de l’Education poursuit ses réunions consultatives avec les partenaires sociaux 

Le ministre de l’Education nationale, Mohamed Ouadjaout, a fait état, hier mercredi, d’un compromis avec les partenaires sociaux du secteur qui satisfera les élèves, les parents et la famille éducative pour ce qui reste de l’année scolaire s’agissant des cours et l’organisation des examens nationaux à la lumière des évolutions imposées par la pandémie du Coronavirus (Covid-19). « Une fois les consultations terminées, nous arriverons à une solution qui satisfera les élèves, les parents et la famille de l’éducation nationale », a-t-il dit.

Intervenant lors d’une rencontre qui s’inscrit dans une série de réunions consultatives avec les syndicats accrédités du secteur et les associations de parents d’élèves, pour réfléchir et débattre de toutes les mesures envisageables s’agissant notamment de l’évaluation annuelle des élèves mais aussi et surtout l’organisation des examens de fin d’année, le ministre a insisté sur l’impératif de préserver la santé des élèves et des personnels du secteur. «Le devenir des élèves en classes d’examen demeure notre préoccupation majeure », a-t-il indiqué promettant, au passage, de faire tout ce qu’il y a de possible dans ces circonstances exceptionnelles imposées par la propagation de la pandémie du Covid-19.
La veille, soit avant-hier mardi, Mohamed Ouadjaout s’est félicité des propositions formulées par les partenaires sociaux du secteur, affirmant que leurs (syndicats accrédités et associations de parents d’élèves, ndlr) points de vue, opinions et suggestions serviraient de base à l’élaboration de différents scénarios qui seront soumis au président de la République. « La question des examens nationaux de fin d’année est une question politique qui relève des prérogatives du chef de l’Etat », a-t-il dit, rappelant que le but de ces réunions consultatives est de réfléchir et de discuter de ce qui reste de l’année scolaire actuelle concernant les cours et l’organisation des examens nationaux, en fonction du taux d’avancement dans l’application des programmes dans les trois cycles de l’enseignement, en cas de prolongation ou de levée du confinement. Le jour-même, soit avant-hier mardi, le ministère de l’Education nationale a annoncé que la mesure de suspension des cours pour les trois paliers de l’enseignement a été reconduite jusqu’au 14 mai et informe du maintien des mesures prises pour pallier la suspension de l’enseignement, notamment celles prévues dans le plan d’urgence mis en place dont la diffusion de cours via la télévision publique, les radios régionales et internet.
Lundi dernier, le ministre avait indiqué que la présente année scolaire ne peut être considérée comme blanche. Compte tenu, avait-il dit, de l’état d’avancement de l’exécution des programmes scolaires, tous cycles confondus, qui ont duré, a rappelé le ministre, jusqu’au 12 mars dernier, soit une semaine avant les vacances scolaires du second trimestre. Date à laquelle, le président de la République, avait, pour rappel, ordonné la fermeture, jusqu’à la fin des vacances du printemps, de l’ensemble des établissements scolaires, universités et établissements de formation professionnelle, afin d’éviter la propagation de la pandémie du coronavirus. Pour leur part, des syndicats du secteur dont le Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest), estiment qu’en l’état actuel des choses, il ne peut y avoir de reprise des cours.
« Etant donné qu’il n’y aura pas de troisième trimestre, nous proposons que le passage à la classe supérieure se fasse sur la base de la comptabilisation de la moyenne du premier et second trimestre de l’année en cours et l’option du rachat pour les élèves dont la moyenne varie entre 9 et 9,99 / 20», ont-ils indiqué. S’agissant de l’examen du BEM ces syndicalistes préconisent le passage au lycée avec les moyennes du premier et second trimestre. Puisque, expliquent-ils, la moyenne de l’année scolaire intervient dans le calcul du passage lorsque l’élève n’a pas eu la moyenne de 10 / 20 à l’examen de passage. Pour ce qui est du Baccalauréat, ces derniers suggèrent la fin du mois de septembre pour l’organisation de cet examen avec une rentrée scolaire pour les élèves de terminales à la fin du mois d’août au plus tard, début septembre, pour, ont-ils expliqué, mettre les élèves dans le bain pédagogique.
Rabah Mokhtari