La souveraineté nationale avant toute chose

Liberté de la presse :

Au cours de sa rencontre jeudi, avec des responsables de médias nationaux, le Président Tebboune a réagi aux tentatives d’ingérence étrangère sous couvert de défense de la liberté de la presse et de la liberté d’expression, à propos de 3 ou 4 journalistes activant dans des médias financés par l’étranger.

Le président Tebboune a déclaré qu’il «ne dévierait pas du principe de la souveraineté nationale et de la Déclaration du 1er Novembre quelles qu’en soient les circonstances». «La souveraineté avant toute chose. Elle ne fera jamais l’objet de marchandage ou d’achat des consciences», a-t-il souligné. Le Président a assuré que la liberté d’expression était garantie en Algérie mais dans les limites du respect de la loi et loin de tout alarmisme, affirmant qu’il adopte dans son rapport avec la presse nationale «le dialogue continu et tenter de convaincre et non réprimer», précisant qu’il existe «des choses inadmissibles aussi bien pour nous que pour les journalistes qui dénoncent, eux aussi, cette confusion entre le concept de la liberté et l’anarchie». «Tandis que certains journalistes commettent des erreurs par manque de formation ou d’expérience et œuvrent à les rectifier, d’autres en commettent délibérément en s’appuyant sur des parties étrangères», a-t il soutenu. Il a exprimé, sur ce point, son étonnement quant aux pratiques de certains qui recourent au financement étranger pour «saboter les entreprises nationales, et mettre ensuite ce qui leur arrive dans la case de l’atteinte à la liberté d’expression». Evoquant d’autres pays dits démocratiques, le président de la République a avancé «ces pays n’acceptent pas ce genre de choses, pourquoi je devrai les accepter moi sous prétexte que ces journalistes jouissent d’une protection étrangère. Ils n’ont qu’à aller voir ces parties pour les protéger». Se disant étonné qu’un journaliste «ayant été interrogé au sujet d’une forte déclaration sur l’Etat algérien et qui se dirige juste après vers les ambassades d’autres pays afin de rendre compte», le Président Tebboune a estimé que cela était «identique au travail d’un espion». Citant, dans ce sens, l’organisation «Reporters sans frontières », le Président Tebboune a déclaré que son secrétaire général se prétendait démocrate alors que son organisation «ne bouge le doigt que lorsqu’il s’agit de nous», évoquant l’histoire coloniale de ses ancêtres. «Il a fini par devenir président d’une municipalité représentant d’un parti extrémiste», a-t-il poursuivi. Par ailleurs, le Président Tebboune s’est félicité des compétences journalistiques dont recèle l’Algérie, et a rappelé que la gestion du secteur de la communication avait été confiée à M. Amar Belhimer, «un des grands journalistes du pays».
L. A.