L’ONU fixe trois priorités pour gagner la bataille contre le Covid-19
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a affiché la détermination des Nations Unies à gagner la bataille contre le Covid-19, en se focalisant sur trois priorités: obtenir un cessez-le-feu mondial, aider les plus vulnérables et préparer la reprise économique et sociale.
Lors d’une conférence de presse virtuelle, animée jeudi, il s’est dit en particulier préoccupé «par le manque de solidarité suffisante avec les pays en développement – à la fois en les équipant pour répondre à la pandémie de Covid-19, qui risque de se propager comme une traînée de poudre, et pour faire face aux effets économiques et sociaux dramatiques». Il a souligné la mobilisation de l’ensemble du système des Nations Unies, aussi bien sur le terrain qu’au siège à New York, pour sauver des vies, éviter la famine et planifier la reprise. Il a cité en particulier les vols de solidarité qui ont permis de livrer près de 1.200 tonnes de kits de test et d’autres fournitures médicales essentielles à 52 pays d’Afrique. Le secrétaire général a surtout souligné trois dimensions clés des efforts des Nations Unies face à la pandémie de Covid-19. Le premier objectif est de parvenir à un cessez-le-feu mondial.
Le chef de l’ONU a noté que son appel au cessez-le-feu a rencontré un large écho, avec l’appui de 114 gouvernements, organisations régionales, chefs religieux et de plus de 200 groupes de la société civile couvrant toutes les régions, et parmi eux 16 groupes armés.»Mais nous savons que la méfiance reste élevée et qu’il est difficile de passer à la mise en œuvre», a-t-il ajouté, précisant que ses représentants spéciaux et envoyés travaillaient sans relâche, avec sa propre implication directe lorsque cela est nécessaire, pour transformer les intentions exprimées en cessez-le-feu efficaces.Selon lui, tous ces efforts dépendent d’un fort soutien politique et il a souhaité que le Conseil de sécurité « adopte des décisions qui pourront aider à rendre les cessez-le-feu significatifs et réels». La deuxième priorité de l’ONU est de continuer à répondre aux besoins immédiats des personnes confrontées aux difficultés économiques les plus graves. «Je continue de plaider en faveur d’un plan de secours global représentant un pourcentage à deux chiffres de l’économie mondiale, au moins 10%», a-t-il déclaré. «La plupart des pays développés peuvent s’en sortir avec leurs propres ressources. Mais les pays en développement ont besoin d’un soutien massif et urgent».
R.I