Faut-il annuler la saison sportive ?

FOOTBALL

La Tunisie va foncer et tenter de briser toutes les barrières possibles pour reprendre son championnat.

Les dispositions, rassure-elles, seront prises et ne mettront pas en danger la vie des joueurs. Le ton monte sans faire de bruit dans les coulisses, il ne sera pas question de retarder plus longtemps la reprise. Le confinement qui confine depuis le 16 mars étouffe les saisons footballistiques, ce qui n’arrange plus personne (joueurs et dirigeants). Vendredi, la Fédération tunisienne de football a dévoilé son plan pour la reprise. Il sera mis en exécution dès que les conditions sanitaires le «permettraient, à savoir autoriser le retour à l’entraînement, d’abord de façon individuelle pendant une semaine puis à des séances collectives durant trois semaines. Après ce mois d’entraînement, les premiers matchs seront au programme». Voilà les grandes lignes qui caractérisent son prochain plan avant de le mettre en exécution.
Selon ce document «la FTF prévoit des tests réguliers et qu’au moindre cas positif au Covid-19 dans une équipe, ses matchs seront reportés». Une assurance qui calme les esprits des sportifs, et notamment des supporters, si ces dernier devant faire leur rentrée, ce qui du reste resterait dans l’impossibilité d’ouvrir les portails des stades, sauf si l’état sanitaire viendrait à l’autoriser. L’idée qui serait mise en marche ressemblerait à celle de l’Angleterre ou de l’Italie qui consiste à «limiter les déplacements en regroupant tous les matchs du championnat dans la capitale, Tunis, où de nombreux stades sont disponibles pour accueillir ces rencontres, qui se tiendront évidemment à huis clos : Rades, El-Menzah, Zouiten, Hammam-Lif, Chtioui, Ariana, le Bardo, etc…» Reste bien entendu, joueurs, arbitres et membres de l’encadrement qui devraient être tous être regroupés sur place.
Les premiers matchs pourraient avoir lieu entre le 10 et 15 juin, si tout va bien. En Algérie, le président de la Ligue de football professionnel se dit partager, donc accepter «la récente décision des autorités relative au prolongement du confinement jusqu’au 14 mai. Il y va de la préservation de la santé publique». Maintenant sur le plan footballistique, on n’a qu’un seul mot d’ordre en l’occurrence : patienter. «Nous ignorons la date de la fin du confinement, on ne peut pas s’avancer, mais j’ai déjà un scénario en tête. Soufflera-t-il, mais à la condition que les clubs le suivent : il s’agit de faire admettre l’idée de considérer le confinement imposé par la pandémie comme une intersaison. «Après, à la fin de l’actuelle saison, nous allons ouvrir le mercato estival d’une durée de trois semaines, avant d’enchaîner directement avec la saison 2020-2021», a-t-il expliqué.
Pour lui, ce sera une autre occasion qui permettrait aux clubs de remettre le compteur à zéro pour une période qui n’excéderait pas six semaines ce qui ferait replonger les équipes dans la compétition et préparer la prochaine saison. Est-ce suffisant comme stratégie ? La question mériterait d’être posée aux dirigeants des clubs qui fourniraient leur avis sur divers paramètres, notamment les déplacements des joueurs d’une région à une autre, ou encore les clubs qui auraient à accueillir de nouveaux entraîneurs qui auront du mal à se coller aux divers critères pour assurer une parfaite saison. La perturbation continue de semer ses doutes jusqu’à faire bégayer pour certaines fédérations si reprise il y a, ou pas.
H. Hichem