La situation perdure
Une vingtaine de journaux indépendants ne paraissent plus à l’Ouest et au Sud-Ouest !

Depuis environ trois années une vingtaine de titres de la presse indépendante entre francophone et arabophone édité à Alger et imprimé au niveau de la Société d’impression de l’ouest (Oran) (SIO) ne paraissent plus dans la deuxième capitale du pays, et ce, vu les inégalités confuses et autres restrictions exigées, où selon des informations fiables qui circulent font état d’une sorte de condition sine qua non de faire rallonger le nombre de tirages pour prétendre une place au soleil.
Dans ce contexte hideux, il y a lieu de souligner que pour être privilégié et distribué par cette société d’impression de l’Ouest algérien (SIO), certaines rédactions des journaux algéroises doivent boucler et envoyer les clichés à des heures qui dépassent l’entendement pour être sûr d’être dans les étals des buralistes d’Oran et les wilayas limitrophes. y compris au Sud-Ouest et avec une journée de retard pour les gens de l’extrême Sud-Ouest. Avec cette situation qui s’est éternisée, la plupart de ces journaux ont été carrément mis au pilori, et ce, paraît-il, sur injonction de certains patron de médias de l’Ouest qui ont pignon sur rue, où les titres injustement retirés de la circulation sont incroyablement tassés chez les distributeurs a Oran, et dont le volume laisse perplexe les plus avertis. Dans ce contexte navrant, il y a lieu de souligner que ce qui s’est passé a Oran au sujet de plusieurs titres, pour la plupart invendus dans les kiosques mais qui inhalent exagérément de l’Anep, où des centaines de millions de dinars par mois sont généreusement octroyées injustement a ces titres fragiles, et ce, depuis l’ère de la dynastie des Bouteflika.
Des milliers de tonnes de journaux de la presse indépendante dans les deux langues et éditée à Alger, sont amoncelées pour être revendus au kilo, persiste un véritable tir au pigeon de la plupart des distributeurs de l’Ouest, c’est-à-dire, plus rentable, sous la sournoise expression étiquette commerciale d’invendus. Etrange situation, où des mains occultes a Oran, font et défont la presse publiée à Alger, pensent qu’en mettant les bâtons dans les roues de ces derniers, reste une fausse interprétation dont le but demeure uniquement profitable a une certaine mentalité traditionnellement vorace. C’est la preuve, d’après ce qu’on a constaté à Oran, que des titres de journaux qui ont brillé par leurs absences plusieurs semaines sur les étals de l’Ouest, sont curieusement superposé chez des grossistes spécialisés dans le commerce de gros d’articles d’emballages. Qui sont derrière cette technique de casse des journaux ? Une persistance de l’inégalité des chances qui prévaut dans une totale opacité a fait en sorte d’encourager cette situation des plus déplorables qui sévit à l’Ouest algérien, digne d’une omerta à la sicilienne. Pour la presse publique, le problème ne se pose pas dans le circuit de distribution, même si le tirage demeure faible, ils sont plutôt très bien agrémentés en publicité ou pas moins de dix à quinze pages sont affichées quotidiennement.
Ce qui garanti l’expansion de ces titres, qui, pourtant, persévèrent dans des invendus important, pareillement des abonnements ordonnés sur injonction aux divers services publics, sont en quelque sorte une bouffée d’oxygène pour cataloguer le nombre impressionnant des placards publicitaires destinés à qui de droit. Le nerf de la guerre c’est l’argent qui a tout pourri sans pour autant séparer le bon grain de l’ivraie Deux poids, deux mesures dans cette distribution de la manne publicitaire de l’Etat providence, qui a entièrement dépouillée la presse indépendante éditée a Alger dans les deux langues, n’y voit que dalle dans la corbeille de la réclame pour l’Ouest algérien.
La presse écrite algérienne se trouve néanmoins confrontée à trois défis : politique d’abord, la liberté d’expression n’est pas complète ; économique ensuite, la rentabilité n’est pas au rendez-vous ; enfin, la professionnalisation des rédactions régionales est encore incertaine à l’Ouest algérien, gangrené par le profit et qui utilisent ces défaillances inventoriées à leurs avantages. Les patrons des journaux de la presse indépendante éditée à Alger, seront-ils à la hauteur de leurs missions pour mettre fin a cette mort certaine qui prend de l’ampleur? Que faudrait-il faire pour tenter, sinon de remédier, du moins d’apporter une amélioration à la situation dans cette publicité qui tue à petit feu les médias ?
Manseur Si Mohamed