Les réactions d’artistes, femmes et hommes politiques se multiplient en France

Décès du Cardinal, Hamid Chriet Alias Idir

Comme nous l’annoncions dans notre édition d’hier lundi, finalement et jusqu’à preuve du contraire la famille du défunt Hamid Chriet alias Idir a décidé d’enterrer le Cardinal de la chanson Algérienne et Kabyle dans la banlieue Parisienne. Idir s’en est allé dans un monde meilleur samedi dernier à l’âge de 70 ans suite à une fibrose pulmonaire à l’hôpital Bichât à Paris contrairement à ce qui se colporte par ci, par là ! Il était prévu qu’il donne deux concerts d’affilée les 5 et 6 juin au théâtre Traversière, situé dans le 12ème arrondissement à Paris, malheureusement la mort l’a emporté avant.

Auparavant, notre ambassadeur de la chanson Kabyle avait beaucoup aidé certains chanteurs (es) peu connus à partager la scène avec lui, histoire de booster leurs carrières et les faire connaître au public …On n’oublie pas évidement le duo mythique avec le rebelle sud-africain Johnny Clegg, surnommé le Zoulou blanc décédé lui aussi un certain 16 juillet 2019. Ironie du sort son dernier album faut-il le rappeler s’intitule «Ici et ailleurs» comme s’il voulait nous dire j’étais ici et maintenant je suis ailleurs !!!

Hommage de plusieurs artistes à l’icône de la chanson kabyle Patrick Haddad, Maire de Sarcelles (Banlieue Parisienne) :
«J’ai mis un post d’hommage sur ma page Facebook officielle juste après la mauvaise nouvelle.. .Idir était venu plusieurs fois à Sarcelles, toujours avec beaucoup d’enthousiasme et de chaleur. Il appréciait la diversité de la ville. La communauté kabyle est très présente sur Sarcelles et très touchée par cette triste disparition. Il nous laisse un héritage musical et humaniste considérable, qu’il nous appartient désormais de faire vivre. Qu’il repose en paix»

Iness Yeness, musicienne et chanteuse :
«J’ai été très touchée et profondément attristée par la disparition de ce grand artiste. J’ai eu l’occasion et l’honneur de rencontrer Idir lors d’un événement durant lequel nous avons partagé la scène il y a plus de 10 ans. J’étais très impressionnée par cet artiste qui représentait tellement de choses. : la musique que mes parents et mes grands-parents écoutaient. C’était comme rencontrer à la foi une idole et un membre de la famille. Je me rappelle qu’il était très humble et réservé, il y avait de la retenue et de la gentillesse dans son sourire. J’en ai gardé un très beau souvenir et j’étais fière de dire à mes parents que je l’avais rencontré. Idir représente tout un patrimoine culturel qui a bercé mon enfance, qui influence ma musique de façon directe ou indirecte. Il nous laisse un trésor inestimable que nous devons garder précieusement. Il y a tant à prendre et à apprendre de son univers et de son universalité. Paix à son âme».

Moho Sahraoui, artiste peintre :
«Je ne sais vraiment quoi dire avec ce confinement …. La perte d’un grand homme comme IDIR c’est très douloureux pour l’Algérie…Il restera toujours vivant dans nos cœurs aujourd’hui plus qu’hier».

Mohamed Amari, chanteur du groupe Polyphen :
«Idir était le monument de la chanson algérienne et était au sommet de la chanson kabyle en particulier. Nous avons été bercés tous petits par ses magnifiques chansons. Aujourd’hui, on est tous orphelins. Qu’il repose en paix inchallah».

Jalal Jallan, musicien marocain ex Carte de Séjour et Nass El Ghiwan :
«C’était un homme libre que j’ai connu en 1975 et j’ai eu de la chance d’avoir partagé avec lui des moments inoubliables sur scène… Un grand talent et une culture. Je l’écoutais parler, chanter ou lire ses poèmes avec un très grand plaisir. Idir était aussi un grand militant qui a toujours milité pour ses idées et ses origines. Il adorait son pays l’Algérie et il était d’une discrétion exemplaire. Je l’ai vu lors de son admission et j’ai été le saluer et lui dire au revoir ce matin à la morgue puisque je travaille à l’hôpital Bichât. Qu’il repose en paix et sérénité et que Dieu l’Accueille en Son vaste paradis, il restera toujours dans nos mémoires avec ses belles créations. Je suis très triste puisque je perds deux amis chers et artistes exceptionnels Idir et Tonny Allen, un batteur et aussi militant talentueux sans oublier bien entendu mon frère Rachid Taha».

Nacer Eddine Galiz, chanteur Châabi :
«Idir faisait partie des grands artistes algériens qui disparaissent malheureusement ces derniers temps l’un après l’autre. Idir c’était un monument de la chanson algérienne tels que Guerrouabi, El Anka, Khaled…Notre artiste nous a bercé tous par ses chansons à l’image de Avava Inouva qui a été traduite en 29 langues. Aujourd’hui, je suis très triste de sa disparition, Allah Yerhmou et condoléances à sa famille».

Abderrahmane Djalti, chanteur :
«Une grande perte d’un grand et sage artiste. Partir dans ces conditions ces très dur pour sa famille et son public. Allah Yarahmou» Khaled Louma, musicien et animateur à la radio : «Il y a ceux qui montrent la lumière et la fierté d’être ce que nous sommes, il rejoint nos immortels que notre mémoire tatoue en couleur.. . A bientôt Idir, salue ceux que tu vas rencontrer là-bas et faites la fête sans retenue …».

Karim Albert Kook, musicien et chanteur :
«Même si je sais l’issue de ses souffrances face à la maladie ne pouvait finir que par cette ultime délivrance, je suis sous le choc de son départ ! Paix à son âme.»

Safy Boutella, auteur-compositeur et ami du défunt :
«Que dire sinon que je suis très affecté par la disparition de Hamid. J’avais beaucoup de respect pour l’artiste, l’homme, sa délicatesse et son talent autant que pour son extrême douceur. Nous nous sommes connus au service militaire que nous avions fait ensemble à Blida en 1973 et c’est d’ailleurs là que nous avions partagé la même scène sur les planches de la salle de spectacle de la caserne… L’Algérie et le monde artistique perdent aujourd’hui un homme précieux. Rebi Yerahmou».

Yasmine Boudjenah, première adjointe au Maire de Bagneux :
«Décidément, une période avec trop de mauvaises nouvelles. Merci IDIR pour nous avoir si tendrement bercé des deux côtés de la Méditerranée».
De Paris, Hadj Hamiani