Une consternation exprimée à travers des milliers d’hommages

Décès de l’icône de la chanson kabyle Idir

Au lendemain du décès du chanteur Idir, de nombreux messages de condoléances affluent sans discontinuer de la part des artistes qui saluent la mémoire et le parcours d’un chanteur disparu à l’âge de 70 ans, après avoir voué toute sa vie à la culture et au combat identitaire par l’art.

Pour Lounis Ait Menguellet, le départ d’Idir marque la fin d’une époque pour « notre chanson ». A sa dernière visite, se rappelle le poète, Idir disait qu’il était peu probable de monter encore sur scène (…)». Takfarinas, vedette de la chanson moderne, s’est dit attristé et bouleversé par le décès d’Idir (qui) «a ouvert, par son premier album des portes, fermées des siècles avant». Boudjemaa Agraw, membre du défunt groupe musical Agraw (Révolution) dont faisait partie Takfarinas, a souligné que «la chanson kabyle a perdu en la personne d’Idir un de ses ambassadeurs». Avis partagé par Malika Domrane, vedette du folklore kabyle, qui regrette la perte d’un « ambassadeur de la chanson moderne.
Zedek Mouloud, chanteur et compositeur, estime que la musique kabyle a perdu un de ses monuments avec la disparition d’Idir, décrit comme « un poète, homme de paix et une voix qui force le respect ». Brahim Tayeb, chanteur moderne d’expression kabyle, estime qu’avec le décès d’Idir, le monde artistique vient de perdre une de ses icônes d’expression kabyle. C’est un artiste qui a fait le bonheur de toute l’Algérie (…) mais son œuvre restera pour toujours et ravivera son souvenir », réagit avec émotion l’artiste. Karim Abranis, a pour sa part, réagi à la triste nouvelle du décès d’Idir dans un message de condoléances publié sur Facebook. Amel Zen, chanteuse de pop, pleure la mort d’un chanteur dont les mélodies « ont bercé nos vies et accompagné nos cérémonies » et rappelle l’importance de préserver notre identifie.

Réactions officielles
Le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune a adressé dimanche un message de condoléances à la famille de l’artiste Idir, le qualifiant « d’icône de l’art algérien, à la renommée internationale ». « J’ai appris avec beaucoup de regret et de tristesse la nouvelle de la disparition de feu Hamid Cheriet, connu sous le nom artistique d’Idir, l’icône de l’art algérien, à la renommée internationale, a écrit le chef de l’Etat sur son compte Twitter.  » L’Algérie perd en lui une pyramide de l’art algérien « , a souligné le président Tebboune, priant Dieu Le Tout-Puissant de prêter patience et réconfort à la famille du défunt, de l’entourer de Sa Sainte Miséricorde et l’accueillir en Son Vaste Paradis aux côtés de ceux qu’Il a comblés de Ses bienfaits et entourés de Sa grâce éternelle ».
Le Premier ministre, Abdelaziz Djerad a lui aussi adressé, dimanche, un message de condoléances à la famille de l’artiste Idir, écrivant que « l’Algérie aura perdu une de ses grandes stars que le peuple algérien gardera en mémoire et continuera à vanter les qualités artistiques originales qui ont bercé les fans de cette icône tout le long de son parcours riche de palmarès ». Le ministère de la Culture a présenté ses condoléances suite au décès de l’artiste Idir, soulignant que sa disparition laisse un grand vide dans le monde de l’art algérien (…). L’Algérie, avec la perte d’Idir, tourne une page prestigieuse de l’art engagé. Les Algériens, toutes générations confondues, continueront à écouter sa voix et à fredonner les chansons d’Idir qui restera dans les mémoires parmi les créateurs militants … », indique le communiqué. Le ministre de la Communication et Porte-parole du Gouvernement, M. Ammar Belhimer, a présenté ses condoléances à la famille de l’icône de la chanson algérienne, Idir. « Tlam yugh tamurt, assmi i d-ewwedh lmut ». L’obscurité a envahi le pays quand la mort est arrivée », a-t-il écrit.
R. C.