La direction du club craint la saignée

OM Arzew

La direction de l’OM Arzew, pensionnaire de la Ligue 2 de football, émet d’ores et déjà des craintes quant à l’avenir de ses meilleurs joueurs dans le club, a-t-on appris lundi auprès de son président.

Ayant conservé son statut de club sportif amateur malgré son accession cette saison en Ligue 2 professionnelle, la formation de la banlieue oranaise risque de se retrouver impuissante à garder ses cadres, qui seront libres de tout engagement à l’issue de l’actuel championnat, à l’arrêt depuis près de deux mois à cause de la pandémie de coronavirus. Selon le président de l’OMA, Abdelkader Grine, certains de ses joueurs sont déjà convoités par d’autres clubs qui espèrent les recruter lors du prochain mercato estival, ajoutant qu’il craignait une éventuelle «déconcentration» de la part des concernés au moment où l’équipe lutte pour son maintien dans l’antichambre de l’élite. Il a insisté à ce propos que ses protégés sont dans l’obligation d’honorer leur contrat moral avec leur club, en lui évitant un retour rapide en division amateur, un sort qu’il lui a été réservé après chaque accession depuis quelques années. Et si l’OMA risque de perdre ses meilleurs joueurs dès la fin de la saison en cours, c’est surtout en raison de sa situation financière très délicate et qui s’est d’ailleurs répercutée négativement sur le parcours de l’équipe cette saison, a encore estimé Grine. Après 23 journées de compétition, les gars de la ville de la pétrochimie occupent la 13e place au classement, devançant d’une seule unité la zone rouge. Une position qui contraste avec les débuts encourageants de l’équipe qui s’était même installée, à une certaine période de la phase aller, parmi le quatuor de tête. La chute libre de l’OMA est justifiée, par son premier responsable, par les grèves à répétition des joueurs qui réclamaient à chaque fois leur dû, «au moment où le club croule sous les dettes», a-t-il souligné.
R. S.