Arkab réaffirme la reprise du marché pétrolier au deuxième semestre de 2020

Une semaine après l’entrée en vigueur de l’accord de l’Opep+

Le ministre de l’Energie et président de la Conférence de l’Opep, Mohamed Arkab, ne cache pas son optimisme quant au rebondissement du marché pétrolier au deuxième semestre de l’année en cours. Dans une déclaration à la presse, en marge d’une réunion sectorielle tripartite consacrée à l’amélioration du débit internet et de la qualité des services de téléphonie, jeudi dernier, le ministre a réaffirmé que le marché pétrolier «retrouvera son équilibre au deuxième semestre de 2020, notamment à la faveur de la levée du confinement induit par la pandémie de nouveau coronavirus (Covid-19) dans de nombreux pays».

Une semaine après l’entrée en vigueur de l’accord de l’Opep+ portant sur la réduction de la production de 10 mbj, les prix du pétrole ont connu une légère hausse et évoluaient en ordre dispersé, notamment, sur le marché européen, contrairement au marché asiatique où les prix semblent affiché une note positive en raison du déconfinement progressif et la reprise de l’activité économique.  Surtout que les réserves américaines ont affiché, malgré leur hausse, une certaine stabilité à l’inverse des estimations des analystes. Ces facteurs influencent positivement le marché pétrolier qui ne tardera pas, selon le ministre de l’énergie, à reprendre après des semaines dans le négatif. Mohamed Arkab reste optimiste et confiant quant «au rééquilibrage du marché pétrolier au deuxième semestre de 2020» qu’il explique par «le déconfinement progressif entamé dans certains pays en Asie, en Europe et bientôt en Amérique s’accompagnera de la reprise de la demande».
Un retour plus ou moins à la normale dans plusieurs pays du monde qui ont été confiné pendant des mois qui a soutenu les prix du pétrole en plus des efforts multiples des pays producteurs pour stabiliser le marché et réajuster  un peu le marché de l’offre et la demande dans un marché inondé de brut. A la clôture de la séance hebdomadaire, les cours du brut avaient profité de la publication des statistiques économiques chinoise qui ont affiché un rebond en mois d’avril alors que la moitié des pays de la planète sont confinés contre le nouveau Coronavirus qui paralyse leur économie. Ils ont terminé la séance en légère hausse encouragés par un retour progressif de la demande suite aux mesures d’assouplissement du confinement dans plusieurs pays.
«Avec le déconfinement attendu, certains secteurs reprendront leur activité normale, ce qui aura un impact positif sur la demande», a souligné, notant que «le marché mondial a connu des flux pétroliers importants entre mars et avril mais la pandémie de Covid-19 a créé un grand déséquilibre entre l’offre et la demande». Avec la baisse de la production pétrolière américaine et canadienne sous la pression de la chute de leurs cours sous la barre de zéro et le respect des pays signataires de l’accord de l’Opep+ de leurs engagements, le marché pétrolier retrouvera son équilibre d’ici peu. Comme l’avait prévu le ministre de l’Energie qui a, rappelons-le, insisté sur le respect total des décisions de l’accord de l’Opep+ signé le 12 avril dernier. L’Algérie et plusieurs autres pays avaient déjà annoncé leurs intentions de baisser leur production conformément à l’accord afin de soutenir les cours du pétrole et rééquilibrer le marché de l’offre et de la demande, à compter du 1er mai, date de l’entrée en vigueur dudit accord.
Il est utile de rappeler que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés (OPEP+) avait décidé, le 12 avril dernier, de réduire leur volume de production globale de pétrole de 9,7 mb/j en mai et juin 2020,  ensuite la poursuivre du 1er juillet à fin décembre 2020, mais avec un rythme inférieur, à savoir une baisse de 8 mb/j.
Au préalable, l’Algérie devra baisser sa production de 200.000 bj comme fixé dans l’accord. Toutefois, la Russie et l’Arabie saoudite, les poids lourds de la production pétrolière mondiale, devront retrancher leur production de plus de 2 mbj pour enrayer la chute des cours du pétrole.

Samira Takharboucht