BAC et BEM en septembre et la rentrée en octobre

Le Conseil des ministres extraordinaire a tranché

Le Conseil des ministres a tenu, hier matin, sous la présidence du Président Abdelmadjid Tebboune une réunion exceptionnelle consacrée à la poursuite de l’étude et l’adoption de l’avant-projet de la loi de Finances complémentaire de l’année 2020 (LFC 2020), et aux mesures prises pour la réorganisation de la fin de l’année scolaire et universitaire en cours. C’est à la demande du Président de la République, et afin de mieux enrichir l’avant-projet de la LFC 2020, que le débat sur ce texte s’est poursuivi hier.

Concernant la situation du secteur de l’éducation dont le fonctionnement a été impacté par la pandémie du Covid-19, le Conseil des ministres a décidé d’annuler l’examen d’entrée en 5ème année et de reporter l’examen du BEM à la deuxième semaine de septembre et l’examen du Baccalauréat à la 3ème semaine de septembre. Le passage d’une classe à l’autre, pour le primaire, le moyen et le secondaire, pour les classes sans examen, se fera sur la base des moyennes acquises au 12 mars. La rentrée 2020-2021 se fera en octobre. Le Conseil des ministres tenu dimanche 3 mai avait suivi, à ce propos, un exposé présenté par le ministre de l’éducation nationale portant également sur les résultats des concertations avec les partenaires sociaux pour terminer l’année scolaire.
Après un débat approfondi, le Conseil avait décidé la mise en place d’une commission présidée par le Premier ministre, constituée des ministres de l’éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, et de la Formation et de l’Enseignement professionnels. La mission de cette commission consiste à formuler les suggestions nécessaires pour terminer l’année scolaire au mieux de l’intérêt des élèves et des étudiants. La décision finale a donc été laissée au Conseil des ministres réuni hier. Lors de son entrevue, jeudi 30 avril, avec les responsables des médias nationaux, le Président Tebboune avait affirmé que l’examen du baccalauréat pour l’année scolaire en cours «sera maintenu» et «il n’y aura pas d’année blanche», ajoutant que les mesures à prendre dans ce sens restaient tributaires de l’évolution de la propagation du nouveau coronavirus. Le président de la République avait tenu à préciser qu’il n’interviendrait pas dans ces mesures, qu’il s’agisse de la définition du seuil des cours ou d’autres solutions, précisant que «cette décision reviendra aux enseignants et aux responsables du secteur».
Le ministre de l’éducation nationale, Mohamed Ouadjaout, avait annoncé la prolongation jusqu’au jeudi 14 mai, de la suspension des cours au niveau de tous les établissements éducatifs. Des dispositions avaient été prises en vue de palier la suspension des cours: diffusion des cours pilotes pour le 3e trimestre de l’année scolaire 2019-2020 sur les chaînes de Télévision publique et les cours de soutien scolaire sur la plateforme numérique de l’Office National d’Enseignement et de Formation à Distance (ENEFD) outre des cours au profit de l’ensemble des élèves des trois cycles d’enseignement sur Youtube et les émissions diffusées sur les radios locales. Le ministre de l’Education nationale avait tenu une rencontre de concertation avec des syndicats agréés du secteur de l’éducation en vue d’ «examiner toutes les mesures envisageables pour ce qui reste de cette année scolaire concernant les cours et l’organisation des examens nationaux, en fonction du taux d’avancement dans l’application des programmes dans les trois cycles de l’enseignement, et ce en cas de prolongation du confinement ou en cas de déconfinement».
Il avait tenu une rencontre de concertation avec les associations des parents d’élèves où il avait affirmé qu’il n’y aurait pas d’année blanche pour l’année scolaire 2019/2020, compte tenu du taux d’avancement dans l’application des programmes enregistré jusqu’au 12 mars dernier, avant l’application des mesures de prévention pour endiguer la propagation du Covid-19. A propos de l’avant-projet de LFC2020: deux mesures phares avaient été prises par le Conseil des ministres, dimanche 3 mai. Il s’agit de l’exonération d’impôt des revenus inférieurs ou égaux à 30.000 DA à compter du 1er juin prochain, et de la revalorisation du salaire minimum garanti, à partir du 1er juin prochain, de 2000 DA pour atteindre les 20.000 DA. Ces mesures ont été prises après l’exposé du ministre des Finances. Nous reviendrons en détails dans notre prochaine édition sur la réunion du Conseil des ministres d’hier.
Lakhdar A.