Une grande perturbation

Fermeture du port de pêche

Le Collectif des mareyeurs, pêcheurs et gens de la mer en activité tout le long de la côte annabie se sont réunis ce dernier mardi pour exprimer leur mécontentement vis-à-vis de certains comportements. Il fait suite à la décision de la fermeture des accès du port de Annaba ce dernier mardi. Il s’agissait pour eux, d’exprimer leur rejet Des dispositions de la direction de wilaya de procéder à la fermeture pour réhabilitation du port de pêche d’Annaba. Leurs représentants étaient une dizaine de patrons pêcheurs à avoir bloqué l’entrée du port de pêche « La Grenouillère » d’Annaba.

C’était tôt le matin d’hier mardi au cours de laquelle ils ont interdit l’accès à tous les acteurs de cette infrastructure socio-économique. Elle fait vivre quotidiennement plusieurs milliers de pêcheurs, marins pêcheurs, mareyeurs, frigoristes et autres. Selon plusieurs de ces derniers, l’information portant interdiction d’accéder à tout mareyeur ou d’y activer y compris pour charger ou décharger les poissons a été appliquée. Ce qui a imposé à une dizaine de leurs représentants de prendre attache avec le directeur de la wilaya de la pêche. Après une réunion au cours de laquelle chaque partie a développé ses arguments sur l’ouverture ou non du port, il a été démontré aux uns et aux autres les pertes socio-économiques que devra subir l’économie locale avec la disparition de plusieurs centaines d’emplois. Finalement au bout de plusieurs heures de négociations, il a été établi que cette crise socio-professionnelle n’est pas le fait des mareyeurs ou de patrons de pêcheurs. Comme avait voulu le faire croire les spéculateurs sur ce produit à Annaba.
Il s’agit du plus grand port de pêche d’Algérie avec ses 6.000 marins pêcheurs, 600 patrons de pêche, 26 mandataires et autres acteurs directs et indirects des métiers de la mer. En fait, cette crise à l’origine de la baisse des achats du produit halieutique, certains acteurs voulaient pousser l’institution représentative de l’Etat à se plier aux exigences de la mafia locale du poisson. Elle impose depuis des mois sa loi sur un port que l’administration locale a voulu reprendre en main pour le réhabiliter. « La réaction des acteurs du port est tout à fait légitime et nous la comprenons. En fait, elle est due à notre décision de lancer une importante action de réhabilitation avec l’ambition d’en faire une infrastructure socio-économique digne de l’importance que l’Etat lui a toujours accordée. Et c’est ce à quoi nous devons aboutir après l’accord auquel nous sommes arrivés», a indiqué le directeur du port M. Ammi. Cette satisfaction a été également exprimée par les acteurs de l’infrastructure portuaire de pêche qui s’impatientaient de voir leur port de pêche réhabilité. Plusieurs d’entre-eux ont invité leurs collègues travailleurs de la pêche à ne s’adresser qu’aux vrais acteurs du secteur lors des négociations.
A. Djabali