Entre reprise et urgence sanitaire, il faut choisir

Football 

La pandémie, est toujours là. Les dirigeants du football ne savent plus vers quelle direction tirer la balle. Des calendriers perturbés, des objectifs effacés, des dirigeants désorientés, des joueurs pris au piège, «ces footballeurs ne veulent plus être considérés comme des marchandises».

«La crise leur offre l’occasion de démontrer qu’ils sont des acteurs de l’économie sportive», écrit le chroniqueur du monde Jérôme Latta, au moment où des observateurs perturbés ne savent plus qui écouter. La pandémie sème la panique. Peur et avenir incertain, le Covid-19 compte par milliers ses morts, continu de s’imposer sans que personne ne peut prévoir sa fin de saison. Les reports des rencontres internationales s’enchaînent, et la FIFA a annoncé qu’elle va suivre les recommandations de son groupe de travail et annuler tous les matchs internationaux du mois de juin, notamment la 5e journée des qualifications à la coupe d’Afrique des nations, censée se dérouler à ce moment-là. Cette décision a évidemment été prise en raison de la crise sanitaire qui frappe le monde entier. De par le monde, des voix s’élèvent pour remettre en marche les compétitions, prêtes à partager toutes les décisions qui seraient prises par la FIFA et l’International Football Association Board. Le temps s’accélère, les décisions tardent à venir, le monde sportif bouillonne.
Les instances tentent de calmer le jeu et l’IFAB et la FIFA expliquent à chacune des équipes que la priorité des priorités est de protéger la santé des joueurs et des joueuses du monde entier. La crise menace l’équilibre d’un système économique entier reposant en grande partie sur les transferts. Pendant ce temps, le calendrier se resserre pour les sélections africaines qui souhaiteraient que la phase finale de la CAN prévue pour janvier-février 2021 et 4 journées des éliminatoires soient programmée et disputées d’ici-là. En attendant la reprise, les équipes doivent s’habituer à une autre organisations de jeu, en l’occurrence passer de trois à cinq changements par match afin de permettre de limiter les risques de blessures après deux mois d’arrêt complet de la compétition. Dans le même temps, l’institution a rendu facultative l’utilisation du VAR. Explications : «Chaque équipe sera autorisée à utiliser un maximum de cinq remplaçants. Pour éviter de trop perturber le cours du match, chaque équipe aura au maximum trois opportunités de procéder à des remplacements pendant le match, en outre, ces remplacements pourront être effectués à la mi-temps. Si les deux équipes effectuent un remplacement en même temps, il sera considéré qu’elles utilisent chacune l’une de leur trois opportunités de remplacements.
Les remplacements et les opportunités de remplacements non utilisé(e)s seront reporté(e)s à la prolongation. Si le règlement d’une compétition autorise un remplacement supplémentaire en prolongation, les équipes auront chacune une opportunité de remplacements supplémentaire ; en outre, les remplacements peuvent avoir lieu avant le début de la prolongation et à la mi-temps de celle-ci». Voilà un calendrier qui va bousculer quelques unes des habitudes des entraîneurs qui devront, à présent, s’y habituer en attendant que leurs boss, s’affairent à tenter de trouver des solutions aux divers problèmes relatifs aux recrutements, aux conflits liés aux licenciements ou aux pénalités des instances internationales. C’est le dossier qui est au cœur de toutes les négociations pour éviter les pénalités nés des relations conflictuelles avec les entraîneurs et joueurs étrangers, notamment impayés et autres indemnités de retard. Pas un club, ou presque, n’a recruté des joueurs et entraîneurs étrangers, sans parvenir à honorer leurs engagements financiers en termes de salaires.
H. H.