Les dons en numéraires ont atteint 3 milliards de dinars

Le soutien à la lutte contre le Covid-19 s’intensifie

«La valeur des dons numéraires versés dans les comptes de solidarité dédiés à la lutte contre la Covid-19 ont atteint, au dernier bilan en date de mardi, 3 milliards de dinars, soit 1,9 million de dollars », a indiqué hier, le porte-parole de la Présidence de la République et ministre conseiller à la communication Mohand Oussaid Belaid à l’occasion d’une conférence de presse lors de laquelle, il a répondu à plusieurs questions d’actualité liées à la vie politique et économique du pays, impactée par la crise sanitaire du Covid-19.

Il a mis la lumière sur les différentes décisions prises par l’Etat pour gérer la crise sanitaire et la crise économique en simultané qui se traduisent en les efforts engagés en vue de réduire le préjudice du confinement sur les professions libérales et les entreprises économiques. Tout l’intérêt aujourd’hui est accordé à la gestion efficace de la crise sanitaire qui nécessite beaucoup d’efforts, de rigueur et l’implication de tout un chacun afin de vaincre ce virus et pouvoir par la suite relancer l’économie nationale et les différentes réformes en stand-by. A presque trois mois de confinement et après sa prolongation jusqu’au 31 mai en cours, le porte-parole de la Présidence a appelé les citoyens à se conformer aux mesures de sécurité pour endiguer la propagation du coronavirus, évoquant les conséquences du relâchement durant les deux dernières semaines qui n’a fait qu’aggraver la situation et ferait retarder la sortie du pays de la crise. Il a salué, par ailleurs l’élan de solidarité des différentes parties qui a marqué cette période, que ce soit pour soutenir le fonds de solidarité ou des donations alimentaires.
Toutes ces aides sont et seront acheminées aux personnes qui y ouvrent droit, a-t-il précisé. «Les fonds collectés seront distribués à leurs véritables ayants-droit et les personnes lésées par la pandémie, en fonction des critères transparents fixés par une commission présidée par le Premier ministre et constituée des représentants du Croissant-rouge algérien (C-RA) et de la société civile », a-t-il soutenu, indiquant dans le même sillage que le nombre des bénéficiaires de l’aide financière de 10 000 dinars s’élève, au dernier bilan en date à 300 000 personnes tandis que 700 000 familles (soit 74%) issues notamment, des zones d’ombres bénéficient de différentes aides alimentaires. «Les 10 000 dinars seront versés aux ayant-droit avant l’Aid El Fitr», a-t-il annoncé renvoyant le retard de leur versement à l’opération de recensement qui a nécessité plus de temps que prévu. Interrogé sur les capacités de l’Etat à supporter toutes les dépenses infligées par le confinement contre le Covid-19 au Trésor public durant cette période, le porte-parole de la Présidence a estimé que l’Etat maîtrise la situation et «toutes les décisions prises durant cette période pour renforcer le pouvoir d’achat et en soutien aux entreprises ont émané après une mûre et longue réflexion», évoquant, dans ce sens, les nouvelles dispositions introduites dans l’avant-projet de la loi de Finances complémentaire 2020 (LFC 2020), en débat, qui a déjà revu à la baisse le prix référentiel du pétrole à 30 dollars au lieu de 50 dollars, et ce, afin de l’ajuster à la situation du marché pétrolier mondial qui évolue en ordre dispersé. «La réduction de 50% du budget de fonctionnement était réfléchie et s’inscrit dans la gestion optimale et rationnelle des dépenses de l’Etat», a-t-il souligné.
«Les fonds pillés seront récupérés, une fois les jugements définitifs à l’encontre des accusés seront rendus», a-t-il répondu à la question sur la restitution des fonds détournés, précisant que «cette opération est complexe soumise à des procédures internationales qui ne sont pas simples». Quant à la polémique provoquée par l’implication de la compagnie nationale des hydrocarbures (Sonatrach) dans une affaire de fraude au Liban, le porte-parole de la Présidence a affirmé que «l’Etat algérien n’est pas impliqué. C’est une affaire qui relève des affaires internes du Liban qui a déjà ouvert une enquête», estimant que si des faits sont avérés de l’implication de cadres algériens, «ils seront introduits devant la justice pour répondre de leurs actes».
Samira Takharboucht