«Vers une réorganisation du marché de l’importation»

Abdelaziz Djerad depuis Oran :

Le gouvernement de Abdelaziz Djerad compte réorienter le marché de l’importation, ce dernier ne suivra plus les mécanismes d’avant. C’est ce qu’a fait entendre, avant-hier depuis Oran, le chef de l’Exécutif, Djerad en déclarant que «l’ère de l’importation tous azimuts est révolue, soulignant que la nouvelle politique de son gouvernement s’appuie sur l’encouragement de la production nationale.

En marge de sa visite au chantier du nouveau stade olympique d’Oran, le Premier ministre a mis l’accent sur les orientations de la nouvelle politique qui s’appuie sur l’encouragement de la production nationale et la rationalisation des dépenses. Instruisant l’entreprise chargée de la réalisation de la pelouse du stade à produire le gazon et les substrats localement, le Premier ministre a estimé «qu’il n’est plus question de rester dépendant des entreprises étrangères pour des articles que nous pouvons produire chez nous». A noter que le Premier ministre avait, dans le précédant point lors de sa visite au niveau du CHU d’Oran, mis l’accent sur les changements profonds que la nouvelle politique compte opérer pour bâtir «la nouvelle Algérie». Dans le cadre de sa visite, il s’est rendu dans une unité de confection de masques de protection relevant de ce complexe.
Ce pôle industriel, réalisé en 2016 dans le cadre d’un partenariat entre la société turque «Intertay» (filiale du complexe «Taypa») et les entreprises publiques algériennes «S&H» et «Texalg» et la Société nationale des tabacs et allumettes (SNTA), a abouti à la création d’une société mixte «Tayal». S’étendant sur une superficie de 250 hectares, ce complexe, d’un investissement de plus de 171 milliards de dinars (714 millions de dollars), est considéré comme le plus grand du genre à l’échelle africaine, a-t-on indiqué à la direction locale de l’industrie et des mines. Le complexe a été réalisé en deux phases. La première comporte la réalisation de huit unités pour l’industrie du textile et de la couture (7 unités achevées et sont entrées en production). Le complexe abrite également une école de formation aux métiers du textile et de la confection d’une capacité d’accueil de 400 stagiaires, qui est entrée en service, en plus d’un site d’habitation au profit des travailleurs (567 logements) en cours de réalisation.
La deuxième phase en cours comporte 10 autres unités de prêt-à-porter, de fibres synthétiques, de tissus bruts, de housses de maison et de tissus techniques destinés à certains métiers spéciaux, entre autres. Le complexe contribuera, à travers ses deux phases, à la création de près de 25.000 emplois dont 10.000 en première étape et 15.000 autres postes en deuxième étape. La capacité de production de cette usine dépasse 30 millions de mètres de fil par an pour le tissage, 12.000 tonnes pour la filature et 30 millions de pièces destinées à la production de pantalons et de chemises. Les quantités de divers produits de textile permettront au complexe d’augmenter les capacités du secteur en textile et coton, notamment en tissu, confection et habillement, de couvrir les besoins du marché national et d’accéder aux marchés internationaux.
Djamila Sai