La ville de Miliana prochainement classée

Secteurs sauvegardés en Algérie

La ministre de la Culture, Malika Bendouda a affirmé jeudi à Alger que Miliana, l’une des plus vieilles villes d’Algérie, située à Aïn Defla, «sera prochainement classée sur la liste des secteurs sauvegardés en Algérie», qui en compte actuellement 22.

La ministre qui répondait à une question d’un député de l’Assemblée populaire nationale (APN) sur le classement de la ville de Miliana comme ville patrimoniale, a précisé que «le dossier de création du secteur sauvegardé de la ville de Miliana sera présenté devant la Commission nationale chargée de la classification des biens culturels immédiatement après la levée des mesures de prévention contre le Covid-19». «L’existence d’unités patrimoniales stables dans un espace homogène au niveau de la ville de Miliana», a amené le secteur à élaborer et parachever les procédures nécessaires à la création d’un secteur sauvegardé de cette ville conformément la loi n°98-04 du 15 juin 1998 relative à la protection du patrimoine culturel», a-t-elle expliqué. Une fois créé, souligne-t-elle, le secteur sauvegardé de Miliana bénéficiera d’un «plan durable de sauvegarde et de redressement» à mettre en application une fois approuvé par l’Agence nationale des secteurs sauvegardés (ANSS).
En réponse à une autre question sur le sort du musée de la ville de Djemila à Sétif, particulièrement l’état de la mosaïque décorant la façade dont les travaux de restauration ont débuté et la mosaïque du sol de cette structure, Mme Bendouda a expliqué qu’il s’agissait bien de «la mosaïque du musée du site et non du Musée public national de Sétif», rappelant que le musée Djemila qui dispose de plus de 900 m2 de mosaïque». La ministre a indiqué que l’Office national de gestion et d’exploitation des biens culturels protégés (OGEBC), placé sous la tutelle du ministère de la Culture, a chargé un restaurateur algérien de prendre en charge la mosaïque couvrant le sol du Musée sur une superficie de 25 m2. Mme Bendouda a dévoilé un projet de démontage de la mosaïque de la façade principale du Musée de Djemila, dans le cadre des travaux de restauration visant à la remettre à son état d’origine, rappelant qu’elle couvre une superficie de 16, 67 m2.
L’opération se fera conformément aux protocoles scientifiques appliqués dans ce genre d’interventions extrêmement délicates, a-t-il assuré. «Pour des raisons techniques et pour manque de certaines matières indispensables importées de l’étranger, les travaux de restauration n’ont pas encore été parachevés», a souligné la ministre. Elle a annoncé, en outre, la mise en service d’un atelier de restauration, créé en 2019, dans la ville de Tipasa. Ledit atelier équipé de moyens modernes est géré par une équipe d’archéologues formés à l’étranger, chargés de restaurer deux tableaux de mosaïque au Musée. «Des instructions ont été données aux responsables du site archéologique de Djemila pour prendre des mesures préventives urgentes afin de stopper la dégradation de la mosaïque murale, due aux conditions climatiques, en attendant la préparation des conditions idoines pour le parachèvement des travaux de restauration, a-t-elle rappelé.
R. C.