L’ambassadeur du Maroc convoqué au ministère des Affaires étrangères

Dérapage d’un diplomate marocain :

L’Algérie considère que «la qualification par le Consul général du Maroc à Oran, si elle venait à être établie, de l’Algérie de ‘’pays ennemi’’ est une violation grave des us et coutumes diplomatiques, qui ne saurait être tolérée.

C’est également une atteinte à la nature des relations entre deux pays voisins et deux peuples frères, ce qui requiert des autorités marocaines la prise des mesures appropriées pour éviter les répercussions de cet incident sur les relations bilatérales», a indiqué jeudi un communiqué du ministère des Affaires étrangères, qui a fait savoir que le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum a convoqué, mercredi, l’ambassadeur du Royaume du Maroc à Alger pour «le confronter aux propos du Consul général du Maroc à Oran lors d’un échange avec des citoyens marocains». Comment expliquer la provocation du diplomate marocain, sinon par le contexte actuel marqué par les progrès que réalise l’Algérie dans la gestion de la situation créée par l’épidémie de coronavirus, aggravée par la baisse des prix du pétrole, impactés par la crise sanitaire mondiale.
La toute récente analyse américaine publiée par le Washington Times n’est sans doute pas étrangère au regain de provocations tous azimuts contre l’Algérie. David Keene, l’auteur de l’analyse, constate que le président Tebboune est «déterminé à suivre une voie pouvant rendre à la fois l’Algérie un exemple moderne de la manière de surmonter une crise et d’en sortir plus forte» qu’elle ne l’était à son commencement». Cette voie ne plaît pas à ceux qui n’admettent pas que l’Algérie se développe au profit de son peuple. De plus, comme le note le Washington Times, le Président Tebboune «se révèle être un leader coriace et habile» au moment où le pays, largement tributaire des recettes des hydrocarbures, fait face à «des défis sans précédent» liés à la crise économique engendrée par la pandémie du Coronavirus.
Les liens fraternels qui unissent de très longue date, Algériens et Marocains, sont suffisamment forts et étroits, pour résister à toutes les tentatives de provocation y compris celle émanant du diplomate marocain en poste à Oran. Le problème sahraoui, qui relève du champ de l’ONU, n’a pas altéré la qualité des relations entre les deux peuples. En février dernier, lors d’une entrevue accordée à la chaîne de télévision «Russia Today Arabic», le Président Abdelmadjid Tebboune avait souligné que «le peuple algérien voue des sentiments d’estime et de fraternité à son frère marocain…», relevant la réciprocité du peuple marocain en citant l’ambiance de joie partagée dans plusieurs villes marocaines après la victoire de l’Algérie à la dernière Coupe d’Afrique des nations.
L.A.