5.000 djihadistes stationnés en Afghanistan à la frontière de la Russie

Daech : les services secrets russes (FSB) avertissent

Selon les derniers renseignements des services secrets russes du FSB, c’est près de 5 000 djihadistes amassés près des anciennes Républiques soviétiques. Vraisemblablement, ils sont actuellement des milliers de djihadistes qui se sont massés dans le Nord de l’Afghanistan pour infiltrer les anciens pays de l’URSS, tous à majorité musulmane, où ils pourraient déclencher des soulèvements et où ils pourraient planifier des tentatives pour entrer en Russie.

Certains combattants se sont rendus aux milices kurdes des (FDS) après la chute de Baghouz, bastion de Daesh en Syrie et d’autres se sont échappés du camp de réfugiés d’Al Rukban à la frontière syrienne avec l’Irak et Giodania. Cette information alarmante a été donnée par le chef de service fédéral de sécurité de la Fédération de Russie (FSB), l’ex-KGB, Alexander Bortnikov. Cela semble être une stratégie de terreur dans laquelle les agents de la CIA sont passés maîtres. Alors que la tension monte en flèche dans le Golfe persique, en Irak, mais aussi dans les provinces syriennes limitrophes d’Idlib, bastion d’al-Nusra, affilié à al-Qaïda, un front de tensions supplémentaires se développe dans les pays voisins du sud de la Russie comme le Turkménistan, le Tadjikistan, l’Ouzbékistan, le Kirghizstan afin de maintenir Téhéran, Damas et le Venezuela sous attaque engagés sur leur front militaire à leurs frontières.

Pourquoi les États-Unis libèrent les chefs de Daech ?
La liberation en 2009 du calife de l’État Islamique Abu Bakr Al Baghdadi, détenu par les États-Unis dans le camp Bucca en Irak puis libéré sur ordre du président américain Barack Obama, deux ans avant qu’il ne crée l’État Islamique, mène des insurrections à Mossoul et se dirige vers la Syrie. C’est là qu’il a déclenché l’enfer de la guerre aux côtés des rebelles financés par les Etats-Unis depuis l’année 2006 par l’ex-president George Bush junior. Il y a de multiples preuves de financements destinés aux rebelles qui ont fini entre les mains de l’État islamique, La journaliste bulgare Dilyana Gaytandzhieva avait découvert un trafic d’armes de la CIA pour des terroristes de l’État Islamique. Et c’est pour cette raison qu’elle a été licenciée de son réseau Trud par crainte de représailles mais assumée par la télévision libanaise Al Mayadeen. Le journaliste Lorenzo Vita a publié le 21 mai 2019 un article sur InsideOver, une chronique de guerre et de géopolitique dans le journal italien Il Giornale, sur les pick-up Toyota Hilux qui sont parmi les plus utilisés par les djihadistes de l’État islamique.
Il a cité une enquête de Public Radio International sur 43 jeeps achetées par le Département d’État américain, données aux rebelles anti-Assad de l’Armée Syrienne Libre (ASL) en Syrie destinés aux terroristes de l’État Islamique. L’Australian Daily International a rapporté que des centaines de Toyota Hilux ont été volées aux Foreign Fighters of Oceania et sont arrivés au Moyen-Orient pour être utilisés au Yémen par Al-Qaida et en Irak par la milice de Daesh. « Une branche de l’État islamique a rassemblé environ 5 000 militants dans le nord de l’Afghanistan à la frontière des républiques post-soviétiques d’Asie Centrale et beaucoup d’entre eux ont combattu en Syrie», a averti le directeur du FSB russe cité par le réseau Russia Today. «Le déploiement de groupes terroristes dans les provinces du nord du pays est particulièrement inquiétant», a déclaré Alexander Bortnikov le directeur du FSB aux anciens chefs des renseignements des anciennes républiques soviétiques à Dushanbé, capitale du Tadjikistan.
Plus grave, Bortnikov a averti que «Wilayat Khorasan», une filiale de l’État islamique, a réussi à rassembler 5.000 combattants dans la région. Les cellules terroristes s’infiltrent maintenant dans les pays de l’ex-Union soviétique où elles créent des liens avec le crime organisé. Pour rester discrets, ils essaient de se déguiser en réfugiés et en migrants. Les groupes terroristes transfèrent leurs forces dans d’autres parties du monde, notamment en Afrique du Nord et en Asie du Sud-Est. En avril 2019, le directeur du FSB a averti que les militants de l’État Islamique retournent dans leur pays d’origine et créent des cellules terroristes chez eux.
Plus de 1 500 des 5 000 djihadistes européens qui avaient auparavant rejoint l’État Islamique, les fameux Combattants terroristes étrangers (FTF), ont réussi à rentrer dans leur pays d’origine depuis le Moyen-Orient. A cela s’ajoute quelques huit cents étrangers de la FTF, pour la plupart européens, détenus dans les prisons des Forces démocratiques syriennes à Rojava, dans le nord de la Syrie contrôlée par le YPG kurde (Unités de protection du Peuple). Ils ont ainsi pu être libérés après que les gouvernements n’aient pas répondu à l’appel du président américain Donald Trump de les ramener en détention dans leur propre pays, fait-on savoir de même source.
Oki Faouzi