Benbouzid met fin aux fonctions du directeur de l’hôpital

Décès du médecin Boudissa

Le décès du Dr Boudissa, médecin et femme enceinte qui exerçait dans le service Covid-19 de l’hôpital Rass El Oued dans la wilaya de Bordj Bou Arreridj a provoqué une polémique au niveau national. Entre la solidarité avec le médecin victime, et l’indignation contre les personnes responsables derrière la décision de ne pas accorder un congé au docteur malgré son état de femme enceinte.

Après enquête, il s’est avéré que c’est «le directeur de l’hôpital qui a été derrière cette décision», a-t-on confirmé dans un communiqué émanant de la wilaya de Bordj Bou Arréridj, suite à quoi le ministre de la Santé, Abderrahmane Ben Bouzid, a pris la décision de limoger le directeur de cet établissement hospitalier. A rappeler que le Dr Wafa Boudissa, âgée de 28 ans, décédée vendredi, avait été infectée par le Covid-19 alors qu’elle exerçait comme médecin généraliste à l’hôpital de Ras El Oued de la wilaya de Bordj Bou Arreridj, après un séjour d’une semaine à l’hôpital d’Ain Kebira, la ville où elle réside. Samedi, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdarahmane Benbouzid, a déclaré samedi depuis Sétif que les raisons ayant poussé la défunte médecin Wafa Boudissa à travailler alors qu’elle était enceinte de huit mois «sont encore inconnues».
«Le ministère de la Santé a ouvert une enquête pour déterminer les circonstances de la mort du médecin enceinte, survenue à l’hôpital d’Ain Kebira, après avoir contracté le coronavirus alors qu’elle exerçait à l’hôpital de Ras El Oued dans la wilaya de Bordj Bou Arreridj», avait déclaré le ministre qui était accompagné de la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Kaouter Krikou, à l’aéroport du 8 mai 1945. Les deux ministres s’étaient rendus au domicile de la défunte dans la commune d’Ain Kebira où ils ont présenté à sa famille les condoléances au nom du Président de la République, du Premier ministre, des membres du gouvernement et du secteur de la santé.
De son côté, la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la condition de la Femme, Kaouter Krikou, a considéré la défunte «de martyre du devoir», et d’une «la perte non seulement d’un médecin mais également d’une femme algérienne». Faisant part de sa compassion à l’égard de la famille de la défunte, la ministre avait rappelé les recommandations du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière s’agissant du respect des mesures de prévention contre le Covid-19, notamment le port de bavettes. Les médecins au premier rang dans la lutte anti-Covid-19 sont les plus contraints d’être touchés par cette maladie. Rien que dans la wilaya de Tébessa, dix-neuf décès dus au coronavirus ont été enregistrés parmi le personnel médical et paramédical depuis l’apparition de cette épidémie en Algérie, avait révélé, samedi, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdarahmane Benbouzid.
Le ministre qui effectuait une visite d’inspection au service référence consacré à la prise en charge des malades du coronavirus ouvert dans l’établissement public hospitalier (EPH), Bouguerra Boulaâras dans la commune de Bekaria, avait valorisé les efforts déployés par les blouses blanches pour faire face à cette pandémie. Il avait, à l’occasion, relevé l’importance du respect des directives du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, s’agissant du volet de la démobilisation de certaines catégories de travailleurs, notamment les femmes enceintes, dans le cadre des mesures prises pour lutter contre la propagation du coronavirus (Covid-19).
Djamila Sai