Des démarches pour l’introduire aux Jeux africains et arabes

Vovinam viet vo dao

Des démarches sont entreprises pour introduire le vovinam viet vo dao aux Jeux africains et arabes, a indiqué le président de la Confédération africaine et de l’Union arabe de la discipline, l’Algérien Mohamed Djouadj.

Dans un entretien à l’APS, Djouadj a précisé que «des efforts sont menés par la Confédération africaine et l’Union arabe de vovinam viet vo dao pour introduire cette discipline dans les Jeux africains et arabes», ajoutant que «cet art martial est pratiqué actuellement dans 18 pays africains et 10 autres arabes». Djouadj, qui occupe également le poste de vice-président de la Fédération internationale de cette discipline pratiquée dans une centaine de pays à travers le monde, a révélé l’intention de cette instance de présenter un dossier officiel pour la candidature du vovinam aux Jeux olympiques. «Cette année verra, pour la première fois, l’organisation du Championnat d’Afrique pour les catégories de moins de 18 et moins de 15 ans», a-t-il annoncé, notant que ce rendez-vous va offrir «une occasion aux athlètes africains de se mesurer, en prévision des prochaines épreuves continentales et internationales».
Il a fait savoir aussi que «des efforts sont déployés pour généraliser et promouvoir cette discipline dans le monde», soulignant que «les sélections algériennes auront rendez-vous avec plusieurs compétitions continentales et internationales, à l’instar du Championnat d’Afrique qu’abritera le Sénégal (décembre 2020), du Championnat du monde en France (août 2021) et du Championnat arabe en Tunisie (juin 2021)». A l’échelle nationale, Mohamed Djouadj, président de la Fédération algérienne de vovinam vient vo dao, a fait savoir que son instance «prévoit la création de nouvelles ligues de wilaya, courant 2020 et après la fin de la conjoncture du Covid-19 qui a influé négativement sur les activités sportives».
«Satisfait» du «progrès» atteint par les athlètes algériens depuis l’introduction de cette discipline dans le pays en 2001, le président de la fédération nationale a fait état d’un nombre total d’adeptes avoisinant les 20.000, toutes catégories confondues, répartis sur plus de 200 clubs sportifs activant dans 35 wilayas. Il a souligné, à ce titre, que la fédération s’emploie toujours à soutenir les clubs, par la fourniture de moyens pédagogiques nécessaires et à travers l’organisation des compétitions qui contribuent à accroître les capacités des athlètes, tout en révélant les ambitions de la FAVV d’organiser un Championnat du monde en 2023 au Sud du pays, ainsi que la deuxième édition du tournoi international d’Alger en 2020.

Formation de nouvelles générations et d’un réservoir de talents
Djouadj a salué, en outre, les efforts consentis par les clubs en ce qui concerne la formation de nouvelles générations, soulignant qu’elle (la formation) «permet de perfectionner le rendement des athlètes, tout en générant un réservoir de jeunes appelés à renforcer les sélections nationales». «Chaque saison sportive, la FAVV s’attèle à sélectionner de 50 à 60 athlètes pour bénéficier de séances de formation sous la supervision d’experts algériens», a-t-il signalé. Concernant l’élite, Mohamed Djouadj affirme que depuis 2002, le vovinam viet vo dao a honoré l’Algérie dans différentes compétitions, où elle domine notamment sur le double plan africain et arabe.
Parmi les plus importantes participations de la sélection algérienne, figurent le Championnat d’Afrique en 2005 au Sénégal, où l’Algérie a obtenu la deuxième place après le pays hôte, le Championnat du monde 2006 à Alger, avec, à la clé, une deuxième place derrière la France, les Championnats d’Afrique en Algérie (2012), Côte d’Ivoire (2016) et au Maroc (2018), qui ont vu une nette domination des Algériens puis la deuxième place au Championnat du monde 2017 en Inde, après le Vietnam, rappelle Djouadj. Malgré cette «belle» performance et ces résultats «honorables», le vovinam viet vo dao algérien traverse une situation financière difficile en raison de la faible subvention qu’il reçoit et qui influe sur le programme de la FAVV et sur le niveau de performance et les résultats obtenus, confie Djouadj, faisant savoir que la fédération est en train de chercher un contrat de sponsoring avec une entreprise nationale.
R. S.