Les citoyens réclament l’effacement des dettes de l’électricité, l’eau et le loyer

Aïn Témouchent

Les citoyens de la wilaya de Ain Témouchent n’ont pas pu résister au confinement en ce mois sacré de Ramadhan.

Depuis plus de trois mois, les plus pauvres d’entre eux exerçant les activités journalières dans le secteur privé ou fonction libérale tels que les maçons, manoeuvres, serveurs de café, coiffeurs, taxieurs, chauffeurs de bus de transport de voyageurs et les receveurs ont beaucoup souffert du chômage forcé pour raisons sécuritaire et sanitaire. Ils n’ont pas trouvé de quoi subvenir à leurs besoins. Et par conséquent, ils étaient contraints de sortir à la recherche d’un gagne-pain. D’un côté, les dépenses relatives à la consommation ramadanesque auxquelles s’ajoutent les frais pour les achats des effets vestimentaires de l’Aïd. L’allocation de 10.000 DA ne couvre même pas les besoins d’une semaine.
En outre, ces citoyens, responsables de famille en majorité, se trouvent actuellement à la croisée des chemins. Les factures de consommation de l’énergie électrique, du gaz, de l’eau et du loyer s’entassent sur leurs têtes. «Certes, nous nous soumettons aux mesures de confinement, c’est une obligation. Cependant, nous sommes lourdement endettés auprès des magasins d’alimentation générale, les pharmacies, etc. Nous demandons un acte concret de solidarité de l’État en nous graciant du paiement des factures de l‘électricité, gaz, eau et loyer. «Allah ghalab, le couteau a atteint l’os», s’écrie un groupe de citoyens devant la porte d’un magasin qui a cessé de leur octroyer des produits alimentaires à crédit.
En réponse, un cadre au niveau de la Sonelgaz a été clair : «Nos agents ont distribué les factures de consommation d’énergétique comme d’habitude, et compte tenu de la conjoncture nationale, ils n’ont pas procédé aux coupures en raison des factures impayées pour permettre aux familles de rester dans leurs maisons et passer le mois du carême dans des conditions normales. Ces factures impayées sont en nombre considérable. «A titre indicatif, le témoignage des commerçants était persuasif : «Nous gérons difficilement nos activités commerciales. Nous vendons nos marchandises à crédit à des centaines de chefs de famille. Le risque est grand de peur qu’une partie d’entre elles ne puissent honorer leurs dettes».
S. Djelloul