Les parents d’élèves inquiets !

Boumerdès

Les élèves, tous paliers confondus, sont traumatisés depuis qu’ils ont quittés les bancs des classes à cause de la pandémie du coronavirus « santé oblige », ils sont atteints d’une psychose alarmante, perturbatrice dans leur mental psychologique, psychique depuis que les dates des examens et le suspense des modalités de passage ont été communiqués : des appréhensions et des soulagements.

Les parents d’élèves pensent que le passage d’un niveau à un autre pour les cycles primaire, moyen et secondaire qui doivent s’effectuer sur la base du calcul de la moyenne des premier et deuxième trimestre n’a pas été bien réfléchie. Les notes d’admission au sein d’un même palier doivent être revues à la baisse, car justifier d’une moyenne de 4,5 sur 10 pour passer d’une classe à une autre au primaire et de 9 sur 20 pour le moyen et le secondaire, les parents d’éléves pensent qu’une exception doit être faite à cet effet pour cette année traumatisante et que la note de 7 sur 10 est largement suffisante pour les élèves du moyen et du secondaire et de 3 sur 5 pour le primaire et aussi il ne faudrait pas que des élèves soient sujets à l’exclusion car la déperdition scolaire doit être évitée coûte que coûte. Le ministre de l’Education, en collaboration avec les syndicats de l’éducation, doivent trancher à ce sujet et mettre les enfants dans de bonnes conditions psychologiques, car certains parents d’élèves se disent inquiets des répercussions que cela pourraient avoir pour les élèves.
Il faut donner plus de chances pour l’élève car pédagogiquement dans l’année scolaire il existe trois compositions qui relativise qu’un élève risque de ne pas avoir une bonne moyenne sur les deux trimestres mais qu’il arrive à se rattraper au troisième et qui offre toutes les chances de passage au palier supérieur. En effet, si on tient compte de la moyenne de passage même réduite à 9 sur 20, des élèves avec 8,75 sur 20 risquent l’exclusion si leur âge dépasse les 16 ans et ceci conformément à la législation scolaire et là est le point noir. L’échec scolaire est à l’origine des malaises qui accablent la société, la dérive sociale, sous les auspices de sous-sociétés mutilées, intellectuellement et socialement marginalisées que le sytème éducatif a produit en animant la négation de l’humain chez qui il n’a pas favorisé la réussite scolaire et en qui il a, en contre-partie, éveillé la part obscure du «Moi», se veut être aujourd’hui l’expression d’une loi. Aujourd’hui, force est de constater que l’école ne sait plus répondre aux attentes légitimes et aux besoins réels de la collectivité, cette situation alarmante due en grande partie à l’absence de vision et à une mauvaise articulation entre les différents paliers du sytème éducatif, a été aggravée par une insuffisante liaison avec l’environnement interne et le manque d’ouverture sur l’universel et qui ont pesé lourdement dans le processus de dégradation générale.
Donc, il faut revoir les décisions qui ont été prises et que peut-on tirer de ces décisions est le fait d’accorder plus de chance à nos enfants de continuer leur scolarité le plus normalement du monde car le fait d’appliquer la moyenne de 4,5 sur 10 et 9 sur 20 pour le moyen et le secondaire va aboutir à la deperdition scolaire car parmi les défis de l’avenir auxquels nous devons faire face, celui de l’éducation est le plus difficile et le plus complexe mais aussi le plus chargé d’espérance et le plus passionnant à relever parce qu’il détermine, à la fois l’avenir des générations futures, l’équilibre harmonieux de notre société et conditionne le développement économique, scientifique et technologique de notre pays ainsi que le rayonnement de la personnalité et de sa culture dans le monde, la question qui se pose : «Qu’a–t-on offert à nos enfants? Si ce n’est des grèves répétitives, des élèves qui n’ont pas bien été pris en charge par les enseignants et maintenant que la pandémie du coronavirus (Covid-19) a obligé les enseignants, les élèves, les écoles, les collèges, les lycées, les universités à une grève qui ne dit pas son nom : jamais au grand jamais, pareille situation n’a existé auparavant, le coronavirus nous a perturbé totalement, il a changé notre façon de vivre. Mais ne dit-on pas qu’à toute chose malheur est bon?
Kouider Djouab