5 millions de salariés et retraités sont concernés par la suppression de l’IRG

DG des impôts

La directrice générale des Impôts, Amel Abdelatif, a déclaré, avant-hier à Alger, que près de 5 millions de citoyens, salariés et retraités sont concernés par la mesure de l’exonération de l’Impôt sur le revenu global (IRG), précisant que cette disposition coûtera au Trésor public 82 milliards DA entre juin et décembre 2020.

Lors d’une séance de présentation des dispositions fiscales du projet de loi de Finances complémentaire 2020 (PLFC) à la commission des Finances de l’APN, présidée par Tarek Tridi, président de la commission, la directrice générale des Impôts a été interrogée sur les ressources que l’Etat compte obtenir pour compenser l’octroi de l’exonération fiscale de l’IRG pour les bas salaires. Sur ce, elle a précisé que l’Etat a pris plusieurs mesures dont la réduction de 50 % de son budget de fonctionnement mais également l’augmentation de l’assiette fiscale notamment via la numération. En outre, Elle a estimé que l’augmentation des prix des carburants et de l’impôt sur les transactions sur les véhicules neufs n’impacteront pas les bas salaires ne possédant pas généralement de véhicules. Elle a également souligné que les salaires compris entre 30.000 et 40.000 DA bénéficient également d’un abattement fiscal afin de maintenir le principe de progressivité de l’IRG, précisant que l’échelle fiscale reste inchangée.
Par ailleurs, la même responsable a affirmé que le nouveau système forfaitaire concernant les professions libérales non-commerciales permettra de hisser le recouvrement fiscal, notamment grâce à une évaluation plus précise du train de vie des contribuables concernés. Mme Abdellatif a fait savoir que la réintroduction des professions libérales dans le système forfaitaire (IFU) aux dépens du système de déclaration contrôlée pour les professions libérales permettra de réaliser un meilleur recouvrement fiscal. La directrice générale a en effet argué face aux interrogations des membres de la commission que le retour à l’IFU comprend désormais «un package d’informations fiscales» permettant de cerner sur plusieurs côtés les contribuables de la catégorie des professions libérales. Ces informations sont permises par l’introduction de l’impôt sur la fortune (ISF) ainsi qu’à partir des éléments sur le train de vie des contribuables, entre autres.
«L’idée est de mettre les moyens nécessaires à travers la numérisation et le recoupement d’informations fiscales auprès de plusieurs institutions», a-t-elle expliqué. Selon la première responsable de la DGI, le nouveau dispositif fiscal diffère de l’ancien IFU. Ceci notamment grâce à l’instauration de la déclaration définitive en fin d’année si le contribuable réalise un chiffre d’affaires supérieur aux prévisions. En effet, les contribuables activant au sein de professions libérales non commerciales effectuent une déclaration prévisionnelle en juin. En janvier, ils effectuent une déclaration définitive pour compléter la déclaration prévisionnelle.
Djamila Sai