L’université d’Oxford recrute 10.000 volontaires pour développer un vaccin

Huit vaccins à l’essai contre le coronavirus

Dans un communiqué publié, vendredi dernier, l’université d’Oxford a informé son intention de recruter plus de 10.000 personnes pour une deuxième phase d’essais cliniques contre l’épidémie mondiale qui progresse fortement pour développer un vaccin contre le nouveau coronavirus, en partenariat avec le laboratoire AstraZeneca.

L’on souligne que la phase initiale des essais cliniques sur l’homme, destinée à évaluer la sécurité et l’efficacité du vaccin avait été lancée en avril 2020 sur un millier de volontaires âgés de 18 à 55 ans, alors que La prochaine étude impliquera jusqu’à 10.260 adultes et enfants, a rapporté un média citant l’université d’Oxford. Selon un médecin, «les études cliniques progressent très bien et nous démarrons maintenant des études pour évaluer la réponse immunitaire induite par le vaccin chez des adultes plus âgés», a expliqué le professeur Andrew Pollard, qui dirige l’Oxford Vaccine Group. On teste si ce vaccin peut fournir une protection à une population plus large. Durant la phase 2, la réponse immunitaire déclenchée par le vaccin sera évaluée sur des personnes âgées de 5 à 69 ans. La phase 3 permettra de mesurer l’efficacité du vaccin parmi un grand groupe de volontaires âgés d’au moins 18 ans. L’université d’Oxford, dont le projet est également financé par le gouvernement britannique, a noué un partenariat avec le laboratoire pharmaceutique britannique AstraZeneca pour la fabrication et la distribution dans le monde entier du vaccin en cours de développement. Notons qu’en avril, l’université d’Oxford avait lancé la première phase des essais cliniques avec l’espoir très ambitieux de pouvoir rendre le vaccin disponible pour le public dès l’automne. Sur la chaine BBC, le 22 mai en cours, le Pr Pollard a estimé « qu’il serait très difficile de savoir exactement quand nous aurons des preuves que le vaccin marche, le vaccin que développent les chercheurs d’Oxford est basé sur un adénovirus modifié touchant les chimpanzés. Il permet de générer une forte réponse immunitaire avec une seule dose et il ne s’agit pas d’un virus qui se réplique, si bien qu’il ne peut pas causer d’infection continue chez l’individu vacciné», précise-t-il. Parmi 118 travaux de recherches en cours dans le monde pour trouver un vaccin, huit en sont actuellement à des essais cliniques sur l’homme, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Trouver un vaccin est la seule voie possible pour un retour à la normalité dans le monde, avait prévenu en avril le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres.
Oki Faouizi