Lyès Merabet : «Le problème est au niveau des lois organiques»

Révision de la Constitution

Dans la révision de la Constitution, selon le président du Syndicat national des praticiens de la santé publique, Lyès Merabet, «les libertés et le droit syndical sont préservés, le problème est au niveau des lois organiques», a-t-il estimé hier à Alger. Lors de son passage à l’émission «L’invité de la rédaction» sur les ondes de la Radio algérienne de la Chaîne lll, le président du SNPSP a souligné que «le mouvement syndical est, lui aussi, invité à contribuer au débat sur la révision de la constitution».

Selon lui, la mouture du président de la République préserve «les libertés, le droit syndical, le droit de grève et la protection des syndicalistes». Néanmoins, il a déploré «le verrouillage qui se situe au niveau des lois organiques et dans les textes d’application». Plus en détails, le syndicaliste a cité, entres autres, «la Confédération constituée par les organisations syndicales qui n’est toujours pas enregistrée», l’absence d’implantation des syndicats autonomes dans le secteur économique et l’inexistence d’organisations de travailleurs dans le secteur privé, «les contraintes qui persistent» pour tenir des réunions. Pour le président du SNPSP, le mouvement syndical, les partis politiques et la société civile qui s’inscrivent dans «le combat pour un Etat de droit et une justice sociale», font face à «un décalage, entre le discours politique et la réalité du terrain».
Pour rappel, le ministre conseiller à la Communication, porte-parole officiel de la Présidence de la République, Belaïd Mohand Oussaïd avait affirmé, auparavant à Alger, que la présentation de l’avant-projet d’amendement constitutionnel «est venue en réponse à l’insistance répétée de certains acteurs politiques et représentants de la société civile», appelant à éviter «les aprioris sur le timing». Il avait, lors d’une conférence de presse, indiqué que «la présentation de l’avant-projet de révision de la Constitution est venue en réponse à l’insistance répétée de certains acteurs politiques et représentants de la société civile, en dépit de l’impossibilité de tenir des réunions publiques du fait de la propagation de la pandémie du coronavirus».
Lors de sa dernière rencontre avec la presse, le Président de la République avait précisé que «son accord sur cette demande dépendait de l’engagement de tous à respecter les mesures préventives», avait rappelé M. Belaïd ajoutant que «nul besoin donc des aprioris sur son timing». Le Porte-parole officiel de la Présidence avait ajouté que le seul but de la présentation de ce projet était de «mettre à profit la période de confinement pour prendre connaissance des modifications proposées et les débattre sereinement et profondément via les divers médias ou en visioconférence». «L’objectif est que l’Algérie ait une Constitution consensuelle la préservant de tomber dans l’autoritarisme et de vivre des crises à chaque fois qu’il y a un dysfonctionnement à la tête du pouvoir», avait assuré M. Belaïd.
Djamila Sai