«Prés d’un million d’entreprises menacées de disparition»

Le président de l’ONEA appelle au soutien des artisans :

Près d’un million d’entreprises sont menacées de fermeture sous les coups de la crise économique doublée d’une crise financière sans précédent engendrée par le confinement imposé contre le Covid-19.

C’est le constat dressé par le président de l’Organisation nationale des entreprises et de l’artisanat (ONEA), Mustapha Robaine, qui a lancé un appel aux pouvoirs publics afin de régulariser la situation des artisans, en difficultés financières. Dans un entretien accordé au journal arabophone «El Bilad», M. Robaine a indiqué qu’ «un comité économique public se tiendra prochainement en coopération avec les divers ministères dans l’objectif d’examiner la situation de ces entreprises algériennes au bord de la faillite sous la pression de la crise sanitaire et la stagnation économique». Ce n’est pas la première fois que M. Robaine plaide pour le soutien et la régularisation des artisans qui sont touchés de plein fouet par la conjoncture actuelle. Il a dressé un constat alarmant de l’état de santé de ces entreprises, évaluant à près «d’un million d’entreprises économiques et artisanales impactées par Covid-19 et qui risquent la faillite».
Une situation financière peu confortable qui met à rude épreuve les finances des entreprises économiques, mais également du pays en raison de la crise économique mondiale, portant préjudice à «toute la pyramide financière de l’Algérie». Le président de l’ONEA a lancé un cri de détresse et appelé à sauver ces sociétés de la banqueroute. «Elles ont besoin d’un soutien moral pour traverser cette période difficile et complexe et sortir de la crise», a-t-il soutenu, évoquant, à l’occasion, l’impact de la bureaucratie et la lenteur administrative qui ne «font que ralentir l’épanouissement de ce secteur nécessitant plus d’intérêt et d’attention particulière».
Fervent défenseur des droits des entreprises nationales et des artisans, le président de l’ONEA a réitéré l’importance d’engager une véritable action de solidarité et d’aide financière au profit de ces entreprises fragiles financièrement et qui seraient menacées de fermeture si rien n’était fait. L’ONEA a d’ores et déjà évalué la situation de ces entreprises et a formulé de nombreuses alternatives et propositions pour secourir ces entreprises au bord de la faillite, particulièrement les petites et moyennes entreprises, startup et les commerces. La première proposition consiste à régulariser la situation des artisans algériens. M. Robaine a estimé que «le nombre de commerçants et artisans ne disposant pas de carte à 50%, impactant les finances publiques en raison de la fuite fiscale».
Samira Takharboucht