Un manuel au service des praticiens chargés de la prise en charge des sportifs

«Cardiologie du sport : électrocardiogramme de l’athlète»

En ces temps de confinement, un peu de lecture ne ferait pas de mal, bien au contraire.

Une lecture pour joindre l’utile à l’agréable. C’est désormais possible grâce à un manuel utile pour les praticiens chargés de la prise en charge des sportifs, des athlètes… et qui se trouve en vente depuis un moment déjà. Cette nouvelle publication «Cardiologie du sport : électrocardiogramme de l’athlète», forte intéressante et indispensable pour le monde sportif, est l’œuvre de Mohamed Tahmi, professeur de cardiologie, faculté de médecine d’Alger, et ancien ministre de la Jeunesse et des sports et de Mohamed Seddik Aït Messaoudène, maître de conférences «A» en cardiologie, unité de rythmologie, service de cardiologie A1, CHU Mustapha- Pacha d’Alger. «Bien qu’elle soit largement recommandée pour son bénéfice sur la santé et sur la prévention des maladies cardio-vasculaires, l’activité physique et sportive peut favoriser la survenue d’arythmies ventriculaires chez les sujets prédisposés avec un risque de survenue de mort subite par arythmie ventriculaire», est-il précisé dans la présentation.
Pour la précision, le livre est préfacé par le professeur Deodato Assanelli, spécialiste en cardiologie, en médecine interne et en médecine du sport. «La pratique systématique d’un électrocardiogramme 12 dérivations dans le cadre du bilan d’aptitude à la pratique du sport, recommandée par la Société européenne de cardiologie, permet de dépister efficacement, et à moindre coût les cardiopathies susceptibles d’entraîner une mort subite», est-il rappelé. Il est noté des points importants qui peuvent nous échapper «L’électrocardiogramme permet de distinguer les particularités électriques physiologiques de l’athlète liées à l’entraînement sportif régulier et soutenu, souvent considérées comme anormale dans la population générale, des anomalies électriques relevant de maladies cardiovasculaires. Son interprétation dépend de l’âge, du sexe, de l’origine ethnique, du type de sport ainsi que du niveau d’entraînement».
En général, les modifications physiologiques liées à l’entraînement, communément appelées «cœur d’athlète». «Les normes d’interprétation de l’électrocardiogramme  régulièrement modifiées ces dernières années, ont permis d’améliorer la détection des cardiopathies potentiellement mortelles et de réduire les résultats faussement positifs. Depuis 2015, il existe un consensus sur l’utilisation de nouveaux critères pour l’interprétation de l’électrocardiogramme de l’athlète. Cependant, l’électrocardiogramme garde certains nombre de limites qu’il convient de connaître parfaitement avant de délivrer un certificat d’aptitude au sport.
En effet, il peut être normal dans certaines cardiomyopathies et certaines canalopathies, et reste malheureusement peu utile dans le dépistage de certaines pathologies, comme les anomalies congénitales des artères coronaires, l’athérosclérose coronaire prématurée et les pathologies de l’aorte». En fait, ce manuel devrait être consulté automatiquement pour éviter toute mauvaise surprise sachant que chez nous la médecine du sport n’est pas à la mode. Beaucoup ne se font examinés avant d’aller vers la pratique du sport. Aujourd’hui, certains amateurs de sport préfèrent se procurer un certificat de bonne santé pour la pratique du sport sans en mesurer les éventuelles conséquences.
Sofiane Gassouma