C’était un documentaire de «riposte» contre l’Algérie

Le Washington Times l’avait prévu

La diffusion, mardi dernier, par des chaînes de télévision publiques françaises, du « fameux » documentaire traitant prétendument du Hirak, était prévisible, selon des analystes avisés qui avaient observé auparavant une campagne de presse faite d’articles quasiment identiques, avec des stéréotypes exprimés dans les mêmes termes, publiés simultanément dans plusieurs journaux en France, suggérant, voire souhaitant la reprise des manifestations chaotiques hebdomadaires, le vendredi, avec l’espoir que ça s’étende au samedi et, portant leur illusion à son comble, qu’elles se déroulent au quotidien et en permanence.

La lecture de ces articles ne laissait aucun doute sur l’intention d’une certaine presse d’entretenir artificiellement une ambiance de mobilisation factice, comme facteur de déstabilisation du pays au moment où, dans notre pays, l’Etat et les institutions qui le composent sont à l’initiative, à la fois, pour faire face à l’épidémie de coronavirus, et pour répondre aux exigences de la relance du développement national économique et social au seul bénéfice du peuple algérien. Le formidable mouvement populaire de solidarité qui a spontanément surgi dans la lutte contre la propagation du Covid-19 et, aux plans politique et économique, l’intérêt accordé au débat sur la révision de la Constitution et aux discussions sur la loi de Finances complémentaire, ont «bousculé» les projets des manipulateurs du hirak (dans sa deuxième version, d’après-mai 2019) accentuant leur isolement au sein du peuple.
Il était «prévisible», avait noté, il y a plus de deux semaines, le Washington Times, qu’une «riposte» soit tentée contre la démarche du Président Tebboune. Le journal américain n’avait pas hésité à qualifier de courageuses les réformes économiques et constitutionnelles entreprises par l’Algérie, un modèle écrivait-il alors, qui permettra au pays de sortir ainsi plus fort de la crise, mais, avait également averti le Washington Times, ces réformes finiraient fatalement par déranger et faire réagir. Cette prévision s’est vérifiée avec la diffusion de deux documentaires sur le hirak en Algérie, simultanément mardi soir sur deux chaînes publiques françaises, France 5 et LCP, qui ont offert «des images réductrices et mal venues de la réalité algérienne dans l’objectif évident de discréditer le peuple et les dirigeants algériens. Les responsables français ont invoqué la liberté de la presse et la liberté d’expression, comme si les Algériens étaient ignorants des réalités du paysage médiatique en France, dont le verrouillage se fait en amont. Ceux qui connaissent ces réalités affirment que la presse et les chaînes de télévision du service public en France n’ont pas besoin d’injonctions directes venues d’«en haut».
La réussite dans la carrière professionnelle du personnel des médias publics français exige de ne pas s’écarter du «bon chemin». En plus, l’expérience a montré que l’influence des milieux anti-algériens exerce une pression insupportable sur le personnel des médias français chargé de suivre l’actualité dans notre pays. Les plus vulnérables peuvent céder devant l’offre d’«avantages» (voyages, cadeaux, gratuité de services, …) en échange d’actes hostiles à l’Algérie. S’il y avait réellement une vraie liberté de la presse en France, il y aurait des articles qui traiteraient honnêtement de l’actualité en Algérie. Or, ce qui est publié sur notre pays est systématiquement une déformation de la réalité et ne correspond pas à un travail journalistique visant à informer objectivement le public.
Rappelons que l’Algérie a décidé de rappeler «immédiatement» pour consultations son ambassadeur en France, à cause du «caractère récurrent de programmes diffusés par des chaînes de télévision publiques françaises, dont les derniers en date sur France 5 et la Chaîne Parlementaire, le 26 mai 2020, en apparence spontanés et sous le prétexte de la liberté d’expression, sont en fait des attaques contre le peuple algérien et ses institutions, dont l’ANP, digne héritière de l’Armée de libération nationale (ALN)», a expliqué mercredi un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Le communiqué a dénoncé «les intentions malveillantes et durables de certains milieux qui ne souhaitent pas l’avènement de relations apaisées entre l’Algérie et la France, après 58 ans d’indépendance, et ce dans le respect mutuel et l’équilibre des intérêts qui ne sauraient faire l’objet de concession ou de marchandage».
Lakhdar A.