Témoin de la barbarie de la France coloniale à l’encontre des Algériens

Skikda

La répression de masse, la terreur et les exécutions sommaires commises par le colonisateur français à l’encontre de la population algérienne de Skikda, au lendemain de l’offensive du 20 août 1955 dans le Nord constantinois, «témoignent de la barbarie de la France coloniale», s’accordent à dire nombre de moudjahidine de la région.

Du stade communal de Skikda, à la mine de fer de la région de Filfila en passant par la carrière roumaine d’El Hadaik à Ain Halouf, à M’djez Dechiche, ces sites rappellent la sauvagerie inouïe et la répression horrible du colonisateur contre des Algériens désarmés et relèvent que la France coloniale a bafoué toutes les valeurs et chartes des droits de l’Homme, affirment les moudjahidine Moussa Touati et Rabah Aouad. Dans leur livre «Les Offensives du 20 août 1955», conservé au musée du moudjahid Colonel Ali Kafi, les deux moudjahidine décrivent la barbarie française au lendemain des attaques du 20 août 1955, haut fait de l’Armée de libération nationale (ALN).
L’ouvrage qui constitue un des plus importants documents sur les offensives du Nord constantinois décrit les exactions barbares et massacres collectifs d’hommes, de femmes, d’enfants et de vieillards perpétrés tant par les colons, que par les militaires français suite à ce haut fait de l’ALN, souligne Fateh Hamouch, directeur du musée régional du moudjahid de Skikda colonel Ali Kafi. A Philippeville (appellation coloniale de Skikda), des colons tiraient des balcons et des toits de leurs maisons sur les passants algériens et les soldats français surarmés sillonnaient les rues de la cité tirant sur chaque algérien trouvé, racontent Touati et Aouad.
«Les Algériens gisaient dans leur sang à travers les avenues de la ville et ceux qui ont cru pouvoir se réfugier dans des cafés y ont été poursuivis et abattus froidement à l’intérieur», relatent-ils. Dans cette folie meurtrière coloniale, la mechta Zefzef, située au Sud-ouest de Skikda, a été totalement ravagée : les hommes, vieux et jeune, les femmes et les enfants ont été massacrés, leurs bêtes abattues et leurs maisons incendiées, personne n’a été épargné, rapportent non sans émotion ces deux moudjahidine.
Agence