Ce n’est pas encore gagné

Reprise du championnat 

Entre la Fédération algérienne de football et la Ligue de football professionnel, les violons ne sont pas tout à fait bien réglés.

La première instance, après consultation avec le ministère de la Jeunesse et des Sports samedi dernier, décide de ne pas annuler les compétitions, et par voie de conséquence, il ne sera pas déclaré «année blanche». Une option qui ne semble pas plaire au président de la LFP Abdelkrim Medouar, lui qui annonçait encore tout chaudement qu’une éventuelle année blanche ne serait pas à écarter. Non seulement lui, mais aussi le président de la Commission médicale de la FAF, Djamel Eddine Damardji qui avait affiché, lui aussi, clairement son opposition à la reprise du championnat. «Un avis autorisé a fait savoir que les joueurs sont au repos depuis trois mois, et il faudrait huit semaines pour reprendre la compétition, sachant que cela interviendra pendant la période estivale et aussi dans une conjoncture de crise sanitaire.
Il reste encore huit journées à disputer ce qui nécessite de mobiliser beaucoup de monde pendant une période assez longue». Deux avis rejoint par celui du docteur Abdelkader Messadi (voir entretien en page 24), ophtalmologue, lequel déclare qu’il serait plus judicieux de patienter, et la précipitation. A ces avis qui se rejoignent, il y a la rue qui semble ne pas l’entendre de cette oreille. Le monde du football veut, avant tout, connaître la suite du dossier de corruption qui n’a pas encore livré ses secrets. «Pourquoi alors la FAF fait-elle fi des instructions du Premier ministre et du Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie du coronavirus ?» C’est ce dossier qui ne passe pas. Une option qui soulève une sacrée poussière, à savoir reconnaître, selon Medouar, le CRB comme champion conformément à une réglementation que lui-même semble ignorait, sauf si elle est en préparation.
Des questions s’emballes et provoquent des réactions chez les différents clubs qui ne sont pas loin du titre, «il nous reste encore huit matches à disputer, à quatre boulettes du premier. Nous avons toutes les chances de le faire descendre à la seconde position, mais un autre club pourra également créer la surprise, pas forcement la JS Kabylie. J’ai accepté la proposition qui m’a été faite, ce n’est pas pour jouer les seconds rôles, mais pour jouer les premiers rôles et pour gagner des titres», disait Yamen Zelfani, l’entraîneur tunisien de la JSK. Alors que le directeur général du CR Belouizdad, Toufik Korichi, lui demandait carrément l’arrêt définitif du championnat. Il y a aussi d’autre clubs qui veulent reprendre parce qu’il y a des défis qui ne disent pas leurs noms.
H. Hichem