Les motos et bicyclettes en vogue

Aïn Témouchent

Un engouement sans précédent pour l’utilisation des vélos et motocyclettes est constaté à l’échelle de la wilaya de Aïn Témouchent. Les cités et les communes de la wilaya comptent de plus en plus d’adeptes de tout âge de ce type de moyen de locomotion.

En la matière, la ville de Hammam Bouhadjar occupe la première place du podium depuis l’ère coloniale. Encore une fois, elle s’est distinguée par le sport de la «petite reine». Elle a enfanté des grands champions, cyclistes tels que Haddada, Hadjar, Khelifa et d’autres et elle a abrité le siège de la Ligue de cyclisme de la wilaya de Aïn Témouchent. Sa topographie en est une raison, étant donné qu’elle est située sur une plaine qui favorise l’usage de la bicyclette à des fins multiples et variées. Ses rues spacieuses permettent la circulation des bicyclettes sans aucun encombrement. Salah, un inspecteur de langue française a expliqué : « Malgré que je possède mon propre véhicule touristique, je m’adonne à la circulation avec ma bicyclette pour me déplacer à l’intérieur de la ville pour faire des petites courses domestiques.
Presque chaque famille possède une bicyclette». Certes, les adultes retraités aiment beaucoup la pratique de ce moyen de transport. Aussi, les enfants convoitent les petits vélos. Le marché des bicyclettes est florissant. Beaucoup de magasins sont ouverts un peu partout et la vocation de cycliste est pour ainsi dire ressuscitée. Ainsi, le prix des bicyclettes ordinaires peut atteindre facilement les 50.000 DA. Concernant l’autre moyen de locomotion, à savoir la motocyclette qui est devenue une mode. Deux types de motos sont observées, selon le genre d’utilité. Les simples motos ou classiques de modeste prix ne passant pas les 50.000 DA sont demandés par les travailleurs afin de se rendre aux lieux de leur travail. Par contre, les motos de luxe très répandues en cette période, notamment chez les catégories de jeunes qui aiment l’aventure et la plaisance, sont en vogue.
Même si leurs prix sont chers auprès des revendeurs, la plupart des jeunes se bousculent auprès des magasins. Il est plus intéressant de s’interroger au sujet de la procuration de l’argent. «Je suis un commerçant ambulant. Pour gagner ma vie et éviter les conséquences néfastes du chomage, j’ai acheté cette moto à 150.000 DA pour exercer mon activité commerciale dans le secteur des cosmétiques et de l’esthétique. Cela m’a facilité la tâche dans mes déplacements quotidiens», révèle un jeune d’une trentaine d’années, diplômé en sciences humaines, au chômage depuis plusieurs années. Et à l’approche de la saison estivale, la demande des motos augmentent parce que les jeunes et adolescents sont passionnés par la plaisance et l’aventure au bord de la mer au niveau des dizaines de plages qui enguirlandent la côte témouchentoise.
Quant aux points noirs, ils sont nombreux. La plupart des utilisateurs de ces cycles ne respectent par le code de la circulation routière ni les mesures de sécurité et de prévention. Des amateurs de motos voyagent sans casque et roulent sur les routes et les rues à des allures vertigineuses sans se soucier des risques d’accident. Certains engendrent des nuisances sonores aux habitants causées par les bruits des ronflements des moteurs à l’intérieur des cités. Les services de sécurité ont enregistré plusieurs cas de contravention.
Sabraoui Djelloul