«Le travail du Comité est encadré sur une perspective institutionnelle»

Réforme de la Constitution

Le rapporteur du Comité d’experts chargé de formuler des propositions pour la révision de la Constitution, Walid Aggoune, a affirmé, mardi à Alger, que les propositions de la réforme de la Constitution sont soumises aux exigences de la situation actuelle dans le pays, et se réfèrent à l’initiative du président de la République qui se basent sur six axes principaux, à leur tête la question des libertés, la justice, et les revendications du hirak populaires.

En marge de son passage à l’émission «Dayf Sabah », sur les ondes de la Radio algérienne de la Chaîne l, Walid Aggoune a assuré que «le travail du Comité est encadré sur une perspective institutionnelle et non pas partisane». Par ailleurs, il a affirmé que «pour la première fois en Algérie, le projet de réforme de la Constitution est accompagné d’un exposé de motifs, ce qui l’expose aux suggestions et aux critiques». Pour rappel, le ministre conseiller à la communication, porte-parole officiel de la Présidence de la République, Belaïd Mohand Oussaïd avait affirmé, le mois dernier, que la présentation de l’avant-projet d’amendement constitutionnel «est venue en réponse à l’insistance répétée de certains acteurs politiques et représentants de la société civile», appelant à éviter «les aprioris sur le timing».
Lors d’une conférence de presse, Belaïd, avait indiqué que «la présentation de l’avant-projet de révision de la Constitution est venue en réponse à l’insistance répétée de certains acteurs politiques et représentants de la société civile, en dépit de l’impossibilité de tenir des réunions publiques du fait de la propagation de la pandémie du coronavirus». Lors de sa dernière rencontre avec la presse, le Président de la République avait précisé que «son accord sur cette demande dépendait de l’engagement de tous à respecter les mesures préventives», a rappelé M. Belaïd ajoutant que «nul besoin donc des aprioris sur son timing» Le Porte-parole officiel de la Présidence avait ajouté que le seul but de la présentation de ce projet était de «mettre à profit la période de confinement pour prendre connaissance des modifications proposées et les débattre sereinement et profondément via les divers médias ou en visioconférence».
«L’objectif est que l’Algérie ait une Constitution consensuelle la préservant de tomber dans l’autoritarisme et de vivre des crises à chaque fois qu’il y a un dysfonctionnement à la tête du pouvoir» avait assuré Belaïd. Il avait souligné, à ce propos que cette démarche «s’inscrit dans le cadre des revendications populaires pour un changement radicale du mode et pratiques de gouvernance à tous les niveaux et la restauration de l’autorité de l’Etat à travers la moralisation de la vie publique, la lutte contre la corruption et la prévalence de la compétence sur l’allégeance au service de l’intérêt général». L’avant-projet de l’amendement constitutionnel «n’est qu’une ébauche de révision, une plateforme de débat et une méthodologie de travail pour que le débat part d’un document élaboré par une élite de grands professeurs en droit», avait-il conclu.
Djamila Sai