Ne dit-on pas qu’à toute chose malheur est bon ?

Boumerdès

Espérons-le, car depuis la pandémie du coronavirus, beaucoup de secteurs sont sérieusement affectés par la crise sanitaire, un virus qui ne dit pas son nom, mais qui est dangereux au point où il a fait changer nos comportements, notre manière de vivre, un virus qui nous a obligé à nous confiner dans nos domiciles pendant plusieurs semaines obligatoires pour la lutte contre la propagation du coronavirus, une paralysie totale qui a pénalisé la plupart des commerces tels que les restaurants, les magasins d’habillement, les magasins de chaussure, les transports, les trains ferroviaires de passagers, les hotels, les campings, les plages qui sont interdites. Beaucoup de secteurs névralgiques sont affectés par la crise sanitaire comme les cafés, les fast-foods, c’est une totale déprime et colère chez les commerçants et un poids que subissent les enfants depuis plus de deux mois sur les conséquences d’un confinement dont les mesures de sorties et des jeux collectifs, les parents se rendent compte du rôle que joue l’école dans l’équilibre social.

Rien ne va plus car depuis quelques temps on assiste à du mécontentement et de la colère chez les commerçants qui crient leurs colères vu leurs situations catastrophiques, certains pensent à rendre la clé sous le tablier, ils disent ne plus être en mesure de payer les salaires des ouvriers et qu’ils sont endettés par les loyers. Le coronavirus va-t-il changer nos habitudes par le spectre des files d’attente qui n’en finissent jamais. Pourquoi l’Algérien est obligé de faire la chaîne à n’importe quel niveau pour pouvoir s’approvisionner ? Une image désolante et même quotidienne pour notre beau pays qu’est l’Algérie profonde. Dans quel pays vivons-nous ? Sommes-nous condamnés à vivre de la sorte avec cette angoisse quotidienne de faire la queue pour pouvoir s’approvisionner, une situation inacceptable et intolérable qui nous rend malade. Le stress de faire la chaîne au niveau des bureaux de poste pour un simple dépôt d’envoi d’une lettre ou de retrait d’argent ou de versement des salaires et des pensions de retraite. Aussi une affiche au niveau des postes est collée devant les guichets où il est stipulé que le retrait d’argent est planifié à la somme de 50.000 DA. Plus grave encore, le citoyen est soumis à une très forte pression, que ce soit au niveau des buralistes, du boulanger pour une baguette de pain, chez l’épicier pour un sachet de lait, à l’hôpital pour pouvoir se soigner, plus scandaleux encore la chaîne chez le médecin généraliste, cette situation de faire agresse le quotidien de chaque Algérien qui demande a être respecté dans son vécu.
Cette manière de faire angoisse et rend malade la population algérienne, les citoyens appréhendent en effet que les guichets des bureaux de poste soient pris d’assaut durant les derniers jours de chaque mois qui coïncide avec les virements des salaires et de pensions de retraite. Que ce soit dans les grandes villes ou dans les localités les plus reculées de la wilaya de Boumerdès, les citoyens ne cachent pas leur inquiétude d’autant que le manque de liquidités s’est fait sentir comme auparavant, l’Algérien est malade de cette phobie du manque et nombreux sont les usagers qui se plaignent des récurrentes coupures d’internet lors des retraits dans les agences postales ou devant les distributeurs qui sont souvent hors service. Aussi le guichet du courrier ne travaille pas pour la simple raison qu’il est quasiment impossible d’envoyer une lettre à n’importe quel destinataire, la cause : les facteurs sont à l’arret, c’est grave ce qui se passe à Bordj-Menaiel ! Aussi, il ne faut pas oublier les chaînes interminables qui s’offrent aux contribuables lorsqu’ils sont assujettis à régler leurs impôts et surtout lorsqu’ils se rendent à l’APC pour se faire délivrer un document administratif (extrait de naissance, résidence, fiche familiale et autres) et de quelle manière. Les Antennes nouvellement crées ne fonctionnent pas du tout.
Une fois le seuil de l’APC franchi pour accéder aux guichets, le spectacle désolant des longues files d’attente vous saute aux yeux. Ce n’est pas nouveau pour le peuple algérien, habitué au spectre de la bureaucratie, l’autre tare qui complique cette façon de faire, c’est le passe-droit de certains énergumènes auquel tout le monde veut recourir. Pour atténuer cette situation, il faudrait que l’Etat arrête d’exiger des pièces administratives aux citoyens, la preuve au niveau du cursus scolaire, chaque année on demande aux élèves de ramener des documents. Une image désolante pour notre pays qu’est l’Algérie, il faut mettre fin à cette bureaucratie qui perdure pour atténuer quelque peu les files d’attente. Personne n’est à sa place au niveau de la wilaya de Boumerdès, l’incompétence règne en maître absolue dans tous les secteurs de l’administration. Le chaâb el Azim n’arrive pas à régler ses problèmes, il bute sur la lourdeur bureaucratique. Et la corruption déguisée. Grave ce qui se passe dans cette wilaya ! Malgré les circulaires et les directives transmises par le premier magistrat de la wilaya de Boumerdès, il est à constater que rien ne bouge et des directeurs des secteurs étatiques continuent de faire ce que bon leur semble : au nom de leurs lois tout est permis ! Ne dit-on pas quand le chat n’est pas là, la souris danse ? Cette locution s’applique également à notre gouvernement et a ses structures étatiques qui ne répondent nullement aux doléances des citoyens, des structures qui sont la source de plusieurs maux et auxquelles l’ interprétation bien de chez nous lui va très bien. «Quand l’Etat est absent, l’anarchie règne en maître absolu et prend le dessus, laissons la place à la politique du tague ala mène tague et cette situation dramatique qui prend de l’ampleur n’arrange nullement les pouvoirs publics qui se sentent dépassés face à ce phénomène d’injustice.
L’Algérie est un pays démocratique et populaire, un Etat de droit qui a connu plusieurs constitutions depuis son indépendance, la Constitution de 1963 suspendue en 1965, puis la Constitution de 1976 révisée en 1979- la Constitution est au-dessus de tous, elle est la loi fondamentale qui garantit les droits à chaque algérien, alors pourquoi ce laisser-aller dans les services publics et ce manque de respect envers les citoyens et pour cela la nouvelle constitution dont la mouture a été réalisée et qui ne demande qu’à etre constructif pour les nouvelles années à venir. Ce n’est un secret pour personne que l’administration algérienne est caractérisée par la mauvaise qualité du service et les citoyens pointent du doigt les comportements inadmissibles tels que la lenteur administrative, la corruption, l’absentéisme et tant d’autres maux comme la qualité de l’accueil, le respect, la politesse, l’écoute, la disponibilité, l’assiduité, la probité morale sont des sujets de discorde entre les citoyens fatigués de faire des allers et retours. Les structures étatiques n’arrivent plus à se débarrrasser de la bureaucratie qui les habite à cause de responsables qui avec leur état d’esprit portent un grand préjudice au secteur administratif de la wilaya de Boumerdès.
M. Yahia Yahiaten, wali de da wilaya de Boumerdès, un homme clair, égal à lui-même, veillant jalousement sur les intérêts de l’Etat et des citoyens et dont le côté intègre et propre du personnage est également souligné, un homme ferme ne faisant pas de discrimination et réfute tout abus de pouvoir, c’est un personnage qui a un grand sens de l’équité, très apprécié qui se veut faire l’égalité entre les gens. Yahia Yahiaten est un homme que peu de gens connaissent, remarquez, il ne pouvait être autrement de la part d’un homme qui n’a jamais renié ses origines rurales et il ressort des entretiens lors des visites d’inspection dans différentes communes, villes, villages et autres que l’homme qu’il est est quelqu’un de particulier doté d’une forte personnalité et d’une grande intelligence, sachant ce qu’il veut et où il va. C’est un wali qui n’aime pas le gâchis, il n’admet pas le gaspillage, le laisser-aller, la paresse, la tendance au parasitisme. Le wali du chiffre 35 se veut être un partisan du slogan apposé sur la devanture de chaque institution de l’Etat. Par le peuple et pour le peuple, car pour lui, c’est le peuple qui a été à l’origine de l’indépendance, c’est grâce à lui qu’actuellement le pays est souverain, donc il est impératif d’être à son écoute.
Alors la question qui se pose : qui sont-ils ces responsables, ces directeurs, ces chefs de service, ces directeurs des Domaines, ces responsables de la Conservation foncière, du Cadastre, de la DAL, de la DRAG, de la DUC, de l’agriculture, des impôts, de l’éducation, de la poste et télécommunications, de la DJS, et autres secteurs qui n’arrivent plus à relever la tête, des secteurs étatiques qui n’arrivent plus également à se débarrasser de la bureaucratie qui les habitent. Car il faut le dire, la Issaba existe toujours dans les paliers inférieurs des secteurs etatiques et privés.Cet état d’esprit a porté un grand préjudice au système administratif qui est incapable aujourd’hui de satisfaire les besoins locaux. Et c’est dans cette optique que le premier responsable de la wilaya veut ramener le changement, la confiance du citoyen envers son administration. Si dans le passé, le citoyen qui est considéré un assisté par la force des choses pourra redevenir un homme qui saura la valeur réelle du mot «compter sur soi». Aussi, il est à noter l’anarchie qui est de retour dans bien des communes de sa wilaya, en raison d’un relâchement manifeste de la part des pouvoirs publics. C’est grave ce qui se passe actuellement au niveau de la ville de Bordj-Menaïel, des Issers, de Naciria, de Boudouaou, de Dellys, de Khemis-elkhechna, de Hamadi, de Beni-Amrane, de Sidi-Daoud, de Sahel Bouberak, de Cap-Djinet, de Zemmouri ville et Zemmouri el bahri, l’anarchie et le désordre font partie désormais de l’environnement dans lequel évolue les habitants.
Kouider Djouab