Naftal applique la nouvelle tarification des carburants

Entrée en vigueur de la loi de Finances complémentaire 2020 (LFC) :

Hausses des prix du carburant à la pompe, augmentation du Salaire national minimum global (SNMG) et réduction des taxes sur le véhicule neuf et plusieurs autres mesures citées dans la loi de Finances complémentaire 2020 (LFC) sont entrées en application hier, après la publication du texte législatif au dernier Journal officiel, jeudi dernier.

Deux jours après sa parution dans le JO, la société nationale spécialisée dans la distribution et la commercialisation des produits pétroliers et dérivés (NAFTAL) a appliqué les nouveaux tarifs des carburants à la pompe, selon la catégorie d’essence. Augmentées de 3 dinars le litre, désormais le « sans plomb » coûtera 45,62 dinars et le « Super » reviendra à 45,97 dinars et le « Normal » à 43,71 dinars, tandis que le prix du Gasoil, a grimpé de 5 dinars et sera payé à 29,01 dinars. Pour rappel, cette disposition a été votée, sans être débattue par la Commission des finances et du budget de l’APN après que le bureau de l’APN ait refusé de le lui soumettre, en se référant à l’article 139 de la Constitution.
Hormis cette hausse validée sans prendre en compte les propositions d’annulation émises par les députés, près de 30 autres amendements ont été approuvés par ladite commission et votés à l’unanimité dont la réduction des taxes sur le véhicule neuf. Entre autres mesures qui devront entrer en vigueur, désormais, l’exonération totale de l’IRG pour les revenus n’excédant pas 30.000 dinars par mois, applicable depuis le 1er juin en cours, au même titre que l’ensemble des mesures citées dans ce texte de loi qui a prévu la révision du seuil du SNMG passant de 18.000 dinars à 20.000 dinars au bénéfice des bas revenus.
L’objectif de ces nouvelles mesures et de renforcer et soutenir le pouvoir d’achat des Algériens quant à la restructuration du régime fiscal vise à l’amélioration des conditions du travail des entreprises et des porteurs de projets, mais aussi permettre l’optimisation des opérations de recouvrement fiscaux. Par ailleurs et pour soutenir l’investissement local et international, la législation a validé la suppression «de la règle de répartition du capital social 49/51%, à l’exclusion des activités d’achat et revente de produits et celles revêtant un caractère stratégique». Autres mesures incitatives décidées par le gouvernement, celles relatives à «l’annulation du droit de préemption de l’Etat, sur toutes les cessions d’actions ou de parts sociales réalisées par ou au profit d’étrangers en plus de l’annulation des dispositions obligeant le financement des investissements étrangers par recours aux financements locaux». Ces décisions ont reçu un écho favorable de la part des investisseurs qui voient en ces mesures une libération des potentialités. Des mesures qui devront être accompagnées par la modernisation et la numérisation des systèmes bancaires et financiers, mais aussi la bureaucratisation du e-commerce et du e-paiement, indispensable pour la relance économique.
Samira Takharboucht