Recensement d’oiseaux migrateurs à Constantine

Zones humides

Pas moins de 3 300 oiseaux d’eau nicheurs ont été dénombrés durant le mois de mai dernier par des spécialistes de la cellule d’observation des oiseaux migrateurs, à travers les zones humides de la wilaya de Constantine, selon le responsable de la cellule d’Information de la conservation locale des forêts, Ali Zaghrour, cité par l’APS.

Ce recensement national des oiseaux d’eau nicheurs, qui s’est déroulé du 19 au 31 mai dernier, a été mené dans toutes les zones humides de la wilaya, dans le cadre des activités du réseau national des observateurs ornithologues algériens (RNOOA) à l’occasion de la Journée internationale des oiseaux migrateurs. «Les plans d’eau répartis dans différentes régions de la wilaya constituent des lieux de repos et de nidification pour plusieurs espèces d’oiseaux migrateurs qui empruntent le couloir de migration entre l’Europe et l’Afrique», a souligné le même responsable. Il a ajouté que dénombrement supervisé par 7 experts de la wilaya de Constantine, vise à enrichir la base de données et de suivi de la conservation des forêts concernant les zones humides et de connaître de manière exhaustive le nombre des oiseaux d’eau nicheurs et leur densité dans la région».
Il a également relevé, en ce sens, que les experts sont en train de surveiller tous les indicateurs relatifs aux sites de nidification, aux œufs et aux oisillons observés sur les rives des zones humides de la wilaya. Le recensement des oiseaux d’eau nicheurs a par ailleurs permis, cette année, d’observer 40 Erismature à tête blanche, une espèce de canard très rare à l’échelle mondiale et également menacée d’extinction, a indiqué la même source, faisant savoir que les services de la conservation des forêts étudient cette espèce d’oiseau rare et surveillent une éventuelle nidification dans la wilaya de Constantine. Plus de 20 espèces d’oiseaux d’eau nicheurs, dont des variétés connues ont été ainsi recensées, à savoir 1534 canards à cou blanc, 1 088 Foulque macroule, 390 hérons garde-bœufs et d’autres espèces comme le petit canard plongeur et les cigognes a précisé la même source, indiquant que cet effectif a été dénombré à travers 16 zones humides situées à Aïn Smara, Djebel Ouahch, Benbadis, Ibn Ziad et Zighoud Youcef. Ces zones humides, qui ont vu cette année une augmentation significative du niveau de l’eau par rapport à l’année précédente, sont devenues des points de peuplement et de reproduction de ces oiseaux d’eau migrateurs en raison des conditions appropriées et de leur éloignement des zones urbaines, a souligné ce même responsable, estimant que ces plans d’eau peuvent ainsi devenir un véritable laboratoire à ciel ouvert pour les étudiants et les biologistes. A noter, enfin, une augmentation cette année du nombre des oiseaux d’eau dans les zones humides comparativement à l’année 2019, au cours de laquelle 2110 oiseaux ont été dénombrés, ce qui représente un bon indicateur. pour la biodiversité locale, a confié la même source.
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