«L’industrie pharmaceutique sera encadrée et encouragée»

Lotfi Benbahmed, ministre délégué chargé de l’industrie pharmaceutique :

Le ministre délégué chargé de l’industrie pharmaceutique, Lotfi Benbahmed, a souligné, hier mercredi à Alger, l’urgence de la mise en place d’un cadre réglementaire pour l’industrie pharmaceutique. «Le cadre réglementaire qui existe n’incite pas à l’investissement productif, au contraire, il le ralentissait. La preuve, il y a une stagnation dans la production nationale depuis 2017», a-t-il indiqué.

S’exprimant sur les ondes de la Chaîne III de la Radio algérienne dont il était l’invité de la rédaction, le ministre délégué chargé de l’industrie pharmaceutique a assuré que le gouvernement encadrera et encouragera l’industrie pharmaceutique pour, a-t-il fait savoir, que celle-ci (industrie pharmaceutique, ndlr) devienne un segment créateur de richesse pour l’économie nationale. Actuellement, a-t-il dit, l’Algérie couvre 52% de ses besoins de médicaments. «L’Algérie ambitionne de couvrir 70% de ses besoins en médicaments à partir de la production locale», a affirmé le Dr Lotfi Benbahmed. Dans notre analyse de cette stagnation, a poursuivi l’invité de la rédaction de la Chaîne III de la Radio algérienne, on a constaté que le problème ne réside pas dans la maîtrise technologique. Mais, a relevé le ministre délégué chargé de l’industrie pharmaceutique, dans les démarches administratives. «Lors de la réunion tenue avant-hier mardi avec l’ensemble des associations qui représentent les producteurs et les pharmaciens, nous avons relevé toutes les problématiques dont certaines ont été déjà prises en charge», a-t-il indiqué encore.
Tout en relevant qu’actuellement, 29 unités de production sont bloquées par des décisions administratives, un retard d’enregistrement ou un retard dans l’analyse des prix au comité économique, le Dr Lotfi Benbahmed, a annoncé la mise en place, à partir de ce constat, d’une matrice qui permettra de prendre en charge tout ce retard. «Il ne s’agit pas de faire comme d’habitude. Nous allons mettre en place les moyens et une nouvelle approche pour pouvoir rattraper tout ce retard. Ces 29 unités bloquées pourront, de ce fait, rentrer en production dès cette année», a observé le ministre délégué chargé de l’industrie pharmaceutique. Vendredi dernier, le représentant du gouvernement a dévoilé la nouvelle politique de l’industrie pharmaceutique, révélant que quatre décrets sont en cours de finalisation pour, justement, la booster.
Les textes en question, a-t-il indiqué sur les ondes de la Chaîne III de la Radio algérienne dont il était l’invité de la rédaction, portent notamment sur l’enregistrement des médicaments, leur homologation, les cahiers des charges relatifs à l’importation et à la production nationale, la définition de l’établissement pharmaceutique et des médicaments essentiels. «L’objectif est de développer une production nationale qui ne soit pas l’expression d’une volonté de démonstration démagogique politique. Il ne s’agit pas de faire dans l’immobilier industriel ni d’additionner les unités de production, mais de répondre réellement à la demande locale», a-t-il dit.
Rabah Mokhtari