«Contribuer à leur relance et, partant, rattraper le retard accusé»

Projets gelés du secteur de l’Environnement et des Energies renouvelables

La ministre de l’Environnement et des Energies renouvelables, Nassira Benharrats a affirmé, avant-hier jeudi à Alger, lors d’une plénière à l’Assemblée populaire nationale (APN), présidée par Slimane Chenine, que les décisions rendues précédemment au sujet du gel des projets dans tous les secteurs ministériels, visent à réorienter l’économie nationale. « Le secteur de l’Environnement et des Energies renouvelables ne ménagera aucun effort pour contribuer à leur relance et, partant, rattraper le retard accusé «, a indiqué la représentante du Gouvernement.

En concrétisation des engagements du président de la République d’édifier une Algérie nouvelle et en application du Plan d’action du Gouvernement, le secteur, a-t-elle fait savoir, a procédé, dans sa stratégie, à l’implication de différents secteurs ministériels et des acteurs de la société civile afin de prendre en charge au mieux les revendications du citoyen, relatives à la préservation de son environnement, la protection de sa santé et l’amélioration de son cadre de vie. «Pour cristalliser l’idée d’économie verte, il a été procédé à la mise en place d’une plate-forme numérique en faveur des associations activant dans le domaine écologique en vue de les accompagner et améliorer leurs rendements», a-t-elle dit. Dans le cadre de l’activation du programme de l’économie verte, il a été procédé au renforcement et à l’organisation des filières de valorisation et de recyclage de tous les types de déchets et de ressources biologiques, et de la mise à jour des listes de métiers environnementaux, a-t-elle poursuivi.
Faisant cas d’un travail, en cours, à travers cette stratégie. Afin, a-t-elle ajouté, de préserver les services socio-économiques et écologiques des systèmes environnementaux, en développant une nouvelle vision de gouvernance, fondée sur trois axes, à savoir la transition écologique, la transition énergétique et la transition vers la citoyenneté environnementale, avec un rééquilibrage régional entre le Nord et le Sud où l’environnement désertique se verra accorder un intérêt particulier car étant un axe essentiel. Cette stratégie, a encore indiqué la ministre de l’Environnement et des Energies renouvelables, comprend également l’axe de la relance des mesures de contrôle et de dissuasion visant la protection de tous les milieux d’accueil et l’élimination des décharges aléatoires, en sus, a ajouté la ministre, de la conversion des espaces récupérés en espaces verts.
Evoquant la transition énergétique, Mme Benharrats a fait état d’un programme qui sera accompagné de mesures réglementaires, de mécanismes d’incitation et de programmes de sensibilisation. «Cette transition souhaitée était partiellement due au secteur de l’environnement à travers la concrétisation du programme de développement des énergies renouvelables en dehors du réseau avec un programme de 1.000 mégawatts à l’horizon 2030, dont 500 mégawatts à l’horizon 2024. Ce programme sera mis en œuvre progressivement à tous les niveaux, particulièrement dans les zones isolées et du Sud, notamment agricoles et pastorales», a-t-elle poursuivi encore. Précisant que ce programme visait principalement l’approvisionnement de 150.000 logements isolés en énergie, l’arrosage de 180.000 hectares de terres agricoles dans le Grand Sud et les régions enclavées et le développement d’activités de l’agriculture pastorale dans les régions steppiques et désertiques.
Rabah Mokhtari