Des contraintes à lever

Transformation des produits agricoles

Les contestations des opérateurs économiques nationaux dans le milieu agricole se poursuivent. On en n’est plus à la réclamation gagne-petit ou celle des relations enfouies dans les secrets d’alcôves quelque part dans un ministère ou direction générale. Profitant des bonnes dispositions affichées par l’actuel ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Cherif Omari, ils ont sorti les anciens dossiers des tiroirs.

Notamment ceux liés à la réalisation de nouvelles unités de transformation de légumes dont la tomate industrielle. Il en est ainsi des nouvelles unités implantées dans les régions de l’extrême-Sud du pays. Malgré la faiblesse du brix, deux unités  de transformation de la tomate activent sans discontinu. Tout autant que beaucoup d’autres que leurs homologues des régions du Nord, ils ont été stimulés par les dernières décisions prises par le président de la République lors du dernier Conseil des ministres. Elles portent entre autres sur l’interdiction d’importation des produits agricoles pendant la saison des récoltes. Sur aussi, la stimulation des industries de la transformation agricole à même de réduire la facture des importations. Il est précisé que cette dernière démarche est à appliquer particulièrement en cette conjoncture financière difficile induite par la pandémie du nouveau coronavirus et la baisse des prix du pétrole.
Des sources ont affirmé que ces dernières années, le secteur privé national se plaint de sa mise à l’écart des marchés et de la concurrence déloyale qui y sévit. Les mêmes voix se sont élevées pour pointer du doigt leur mise à l’écart dans l’exécution de certains projets publics. « On nous a préféré des sociétés étrangères incompétentes »,  dénonce un chef d’entreprise privée. Il avait soumissionné dans le cadre de la réalisation d’un marché public qu’il était en mesure d’exécuter dans le strict respect des conditions énoncées dans le cahier des charges », a-t-il ajouté. La présence des entreprises publiques sur des marchés par ailleurs contestables comme par exemple dans les secteurs des réseaux, associée à une réglementation de l’Etat restrictive, semble entraver l’entrée du secteur privé dans les marchés. Le document révèle qu’au moins une entreprise publique est présente dans 13 secteurs. D’ailleurs, la même source soutient qu’avec les récentes tendances positives, la croissance de l’agriculture aurait pu être plus importante.
Nos interlocuteurs, tous des anciens acteurs du monde agricole et de l’élevage ont estimé que les gains de productivité auraient dû être plus importants avec un potentiel élevé de créations d’emplois. De plus, il est relevé que notre pays ne tire pas pleinement parti des infrastructures existantes. Quels sont les obstacles rencontrés par les agriculteurs producteurs agricoles que les agriculteurs estiment être des obstacles à lever rapidement. Ces derniers durent depuis des années apparemment sans possibilité de solution. C’est le cas du projet de réalisation d’une unité de transformation de tomate industrielle dans la localité d’Aïn Sayad dans la wilaya d’Annaba. Entamés  depuis bientôt cinq années. Cette unité est toujours en situation «d’éternelle voie d’achèvement». Ce qui n’est pas le cas au niveau des autres opérateurs. A ce niveau, tout concorde à dire que le soutien financier accordé par l’Etat a permis à des producteurs d’enregistrer de bons résultats. Il s’agit des effets positifs générés par la mise en route d’une véritable économie industrielle et agroalimentaire lancée par les pouvoirs publics.
C’est le résultat d’une meilleure prise en charge des préoccupations majeures pour une prise en charge homogènes des besoins humains, financiers à même de mieux maîtriser les démarches économiques, techniques et technologiques. Du côté des techniciens comme Hacène D. de la wilaya d’Annaba, il s’agit de : « …parvenir à la création et à la valorisation de l’important potentiel agricole. De là, assurer, l’implantation d’unités de transformation des produits agricoles, sortir de la dépendance des hydrocarbures et parvenir à instaurer une tradition de l’investissement dans les usines de transformation agroalimentaires », ce qui, selon lui, apporte un plus aux décisions exprimées récemment par le président de la République Abdelmadjid Tebboune lors du dernier Conseil des ministres. Telle l’interdiction totale de l’importation des produits agricoles pendant la saison des récoltes afin de protéger la production nationale. Une décision qualifiée par le ministre de l’Agriculture, sur les ondes de la Radio nationale, de mesure incitative à même d’encourager l’agriculteur algérien à augmenter sa production. «Il y a une forte dynamique dans la production. La décision d’interdiction de l’importation des produits agricoles pendant la saison de récolte permettra aux agriculteurs d’élargir leurs investissements», a indiqué le même ministre.     A. Djabali